Lors de la Conférence nationale des territoires qui s’est tenue lundi à Paris, le président de la République a annoncé l’accélération du plan France Très haut Débit afin de le boucler en 2020 et non en 2022. Depuis lors beaucoup de monde s’interroge, s’agit-il vraiment du très haut débit, c’est-à-dire d’un accès internet d’au moins 30 Mbp/s ? Car dans son discours, le chef de l’Etat a placé une phrase qui peut prêter à confusion. « Je souhaite encore accélérer ce calendrier, afin de parvenir à une couverture en haut et très haut débit d’ici la fin de l’année 2020 ». Alors, très haut débit et haut débit (8 Mbp/s), ou bien très haut débit uniquement comme le prévoit le plan ?
Quoi qu’il en soit, la Firip (Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique) a réagit favorablement aux déclarations d’Emmanuel Macron. « Si l’ambition de long terme reste la fibre optique, le Président de la République a clairement entendu le message de la Firip ces derniers jours, confirmant que le Très Haut Débit pour tous est possible dès 2020, grâce à l’apport de technologies complémentaires à court terme (type 4G fixe et satellite) », explique dans un communiqué Etienne Dugas, le président de la fédération. Ces propos sont sans ambiguïté. Pour la Firip le très haut débit peut donc couvrir l’Hexagone d’ici 2020.
La fédération se réjouit également du rôle primordial que, selon le chef de l’Etat, peuvent jouer les collectivités associées à des acteurs industriels dans la construction de réseaux d’initiative publique « dans un esprit de neutralité, d’ouverture et de libre concurrence ».
« Dans un contexte médiatique affolé par des annonces jugées surréalistes par les acteurs de la Firip, la fédération considère que le président de la République fait preuve d’une clairvoyance évidente, véritable gage de succès pour mener à bien l’objectif de combattre la fracture numérique et d’inscrire la France dans la gigabit society à l’horizon 2025 », poursuit le communiqué. Les « annonces jugées irréalistes » sont bien sûr celles du président de SFR, Michel Paulin, qui laissait entendre la semaine dernière que l’opérateur pouvait à lui seul déployer la fibre sur la totalité du territoire.