La société de services a bien tiré son épingle du jeu sur son exercice clos le 30 juin dernier. Malgré la chute des investissements des clients et la baisse des prix, les revenus et la marge ont progressé.


Malgré la crise, la SSII nantaise a amélioré sa rentabilité au cours de son exercice 2008-2009 clos fin juin. Ainsi, son résultat d’exploitation a doublé à 2,5 M€. En revanche, son chiffre d’affaires n’a progressé que de 4,6% à 115 M€, au lieu des 15% à 20% escomptés. « Nous avons été confrontés à un volume d’affaires divisé par deux sur notre activité projets (15% du CA) et à la baisse des prix sur les services », justifie Frédéric Roulleau, président des filiales du groupe.

Cette amélioration de sa marge, la société la doit selon ce dernier à la rigueur de son pilotage et à ses efforts d’industrialisation. Frédéric Roulleau estime ainsi que ses gains de productivité ont été de l’ordre de 10%. La société a notamment densifié sa couverture du territoire, en passant de 68 à 73 points de présence techniques ; amélioré son outil informatique et renégocié ses contrats fournisseurs. « Plus on densifie, moins nos techniciens perdent de temps en déplacements et plus nous sommes en mesure de facturer », résume Frédéric Roulleau.

Une dizaine de contrats pilotés selon le référenciel eSCM


Autre gisement de productivité : la mise en œuvre des méthodologies préconisées par l’eSCM (eSourcing Capability Model), le référenciel qui définit les bonnes pratiques en matière d’externalisation. Un sujet sur lequel la SSII travaille depuis un an, selon Frédéric Roulleau, qui précise : « Nous adhérons à l’association eSCM depuis cet été, nos premiers collaborateurs seront certifiés au cours des prochaines semaines et nous pilotons déjà plusieurs gros contrats selon les processus eSCM ».

L’adoption de ce référentiel devrait ainsi contribuer à améliorer encore la qualité de ses prestations et la satisfaction de ses clients, qui demeurent sa priorité absolue, toujours selon Frédéric Roulleau. Les études réalisées par la société montreraient ainsi que 98% de ses clients se disent prêts à recommander ses prestations contre 94% il y a quatre ans.

Une croissance 2009-2010 attendue entre 5% et 10%


Pour l’exercice en cours, Tibco prévoit une croissance modérée de ses facturations, de l’ordre de 5% à 10%. « Il est clair que les incertitudes économiques demeurent et que nous manquons de visibilité sur les investissements IT des entreprises. Mais nous avons dans le contexte actuel un gros atout à faire valoir : nous sommes en mesure grâce à notre outil industriel de garantir 15 à 20% d’économies à nos clients sur le coût global de leur informatique », assure Frédéric Roulleau.

La SSII prévoit notamment une croissance de l’ordre de 15% de son activité infogérance, qui pèse avec la maintenance 75% de ses revenus et 90% de sa marge. Elle s’est dotée pour cela d’une entité financement, Tibco Lease (issue d’un rapprochement avec son partenaire historique Telease), afin de fournir des offres de financement globales associant rachat de parc, fourniture d’infrastructures et prestations d’infogérance dans un seul loyer.

Une activité infogérance toujours très dynamique


La société a également ouvert à Nantes dans le courant de l’année un nouveau centre d’intégration de dernière génération (sécurisé par contrôle d’accès et relié au système d’information des clients) et s’apprête à en inaugurer un quatrième à Thiais (91) au début de l’année 2010.

Concernant l’activité projets (intégration), la société table sur une stabilisation au mieux de son volume d’affaires. « Notre portefeuille de propositions commerciales n’a jamais été aussi élevé, ce qui signifie que nous ne perdons pas les projets et qu’ils sont juste repoussés, mais nous ignorons quand les clients se réveilleront », convient Frédéric Roulleau.