Pour se conformer à la demande du ministère du travail, Steria a engagé en 2009 un programme de prévention des risques psycho-sociaux baptisé Zen-IT. Cette décision a aussitôt été contestée par un certain

nombre de CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ) de la société de services au motif que le cabinet choisi pour mener à bien ce programme n’était pas agréée par l’État, que les entretiens individuels prévus ne concernaient qu’à peine 5% des salariés et que le choix de cet échantillon ne correspondait pas à des règles claires et précises.

 

Deux de ces comités – ceux de Toulouse et d’Issy-les-Moulineaux – ont refusé de participer à l’opération et décidé de désigner leur propre cabinet d’expertise. La direction de la SSII a aussitôt saisi le TGI de Nanterre pour faire annuler le choix du CHSCT francilien. Dans un premier temps, la justice a donné raison à Steria. Les élus ayant fait appel du jugement, la Cour d’Appel de Versailles a finalement accepté la nomination d’un expert indépendant, en l’occurrence le cabinet Technologia, choisi récemment par la nouvelle direction de France Telecom pour mener une enquête similaire.

La direction vient à présent d’assigner le CHSCT de Toulouse devant les tribunaux pour les mêmes raisons. Avec le même résultat qu’à Issy ?