Une semaine après le déclenchement d’une mobilisation visant à relancer le dialogue social au sein de la SSII, syndicats et direction restent dans l’impasse. Les IRP mettent le dossier des risques psycho-sociaux sur la table.

« Pour l’instant, la direction n’a montré aucune volonté d’engager réellement la discussion ». C’est le constat d’un élu de Steria Avenir, le syndicat à l’origine de la mobilisation qui agite Steria depuis une semaine pour obtenir le déblocage des négociations sociales. Cette absence de réaction, Steria Avenir l’avait anticipé en planifiant dès le départ un mouvement construit dans la durée sur la base d’actions quotidiennes et ponctué de plusieurs temps forts.

Ce jeudi 5 avril sera l’un d’eux avec une manifestation plus marquée que les autres jours sur le site de Meudon et surtout une communication relayée auprès des média autour des risques psycho-sociaux dans l’entreprise. Le syndicat rappellera ainsi que l’entreprise a été régulièrement condamnée au cours des dernières années pour des faits de privation d’activité et autres pressions diverses exercées sur les salariés dans le but de les pousser à la démission.

Par ailleurs, le syndicat insistera sur la tentative de la direction de bloquer en justice une expertise sur le sujet demandée par le CHSCT et son inertie face aux risques finalement pointés par le cabinet mandaté à cette occasion (Technologia) dans un rapport remis en juin 2011. Pour rappel, l’année 2008 avait été marquée par plusieurs suicides ou tentatives suicide de salariés Steria sur leur lieu de travail.

D’autres communications sur des dossiers sensibles sont d’ores déjà programmées, notamment pour dénoncer les irrégularités du système de paye autour de la loi Tepa ou les entraves au préjudice des instances représentatives concernant par exemple les litiges commerciaux de la société. Des manifestations sur des sites de clients emblématiques sont aussi prévues. Et si cela devait ne pas suffir à rétablir un dialogue constructif, le syndicat, soutenu par d’autres syndicats, envisage de prolonger son mouvement par des actions judiciaires.