Ne trouvant pas d’anti-spam à son goût sur le marché, l’éditeur de solutions télécoms DPii en a développé un qu’il propose à ses clients en mode SaaS. En attendant une commercialisation en marque blanche.

 

Créée en 1986, active dans le secteur des télécoms et du télex, DPii s’est peu à peu spécialisée dans l’automatisation sécurisée des transmissions de données sensibles (factures, commandes, devis, résultats d’analyses médicales, bons de commandes). Il y a 5 ans, l’entreprise a pris le virage de la messagerie SMTP.

 

L’année dernière ses serveurs ont été piratés par des spécialistes du SMS gratuit. « Il étaient à la recherche de ressources. Nous nous sommes mis en quête de produits anti-spams efficaces. Nous avons alors été surpris de constater que rien ne correspondait à nos besoins. Soit les produits ne bloquaient pas assez, soit ils bloquaient trop. C’est pourquoi nous avons décidé de développer notre propre solution », explique Pierre Patuel, fondateur de la société.

 

C’est ainsi qu’est né Spamicide, un anti-spam basé sur le principe d’une white list comportant soit des groupes soit des individus autorisés à expédier des messages à l’entreprise. « La base adresse est constituée par apprentissage. Ensuite, les personnes qui veulent communiquer avec nous sont invitées à nous contacter, soit par téléphone, soit en remplissant un formulaire. La boîte mail n’est donc plus polluée. De plus, pour éviter les usurpations d’identité, nous vérifions le serveur source », explique Pierre Patuel.

 

Satisfait de l’efficacité du produit, ce dernier a décidé de le commercialiser en mode SaaS. « Nous bloquons les spams à notre niveau, ce qui allège le réseau du client. Ce dernier peut toutefois décider de recevoir certains messages indésirables. Nous pouvons également les conserver pendant un certain temps. » Spamicide pourrait traiter jusqu’à 6.000 spams par heure et par client.

 

Le nouveau produit de DPii s’adresse essentiellement aux PME. Le coût de le redevance est de 189 euros par mois pour 50 postes de travail, majoré de 1 euro par poste supplémentaire. Ce prix comprend notamment la mise à disposition d’un serveur dédié (virtualisé) équipé de l’anti-virus NOD32 d’Eset. Un candidat s’étant montré intéressé, le produit devrait être commercialisé en marque blanche dès la rentrée. DPii souhaite de plus étoffer son réseau de partenaires.