A l’appel de la CGT, les salariés de SFR étaient appelé à faire grève ce mardi 6 septembre et à manifester devant les sites de la société pour protester contre le plan de 5.000 suppressions d’emplois annoncé. La CFE-CGC, également à l’origine du mouvement, avait finalement décidé d’attendre la présentation du plan aux syndicats le 22 septembre pour appeler à un mouvement national. Son avis a semble-t-il été suivi puisqu’aux dernières nouvelles à peine une centaine de personnes auraient manifesté. De son côté, la direction fait état de 200 grévistes environ.

Bien qu’en retrait du mouvement pour le moment, la CFE-CGC ne reste pas pour autant inactive. Elle vient ainsi d’attaquer la direction d’Altice et de SFR devant la justice pour escroquerie et délit d’entrave. Lors du rachat de SFR en 2014, pour lequel il était en concurrence avec Bouygues, le patron d’Altice Patrick Drahi avait promis au gouvernement qu’il préserverait l’emploi jusqu’en juin 2017. « Or il y a eu 1.200 départs contraints chez SFR, avant même les projets de restructuration en cours », a expliqué au Nouvel Obs la vice-présidente de la CFE-CGC de SFR, Manuela Boisramé.

De leur côté, les syndicats majoritaires chez l’opérateur, la CFDT et l’UNSA, ont validé début août le plan de départ volontaires afin, selon eux, de mieux encadrer les départs et d’obtenir de meilleures conditions financières.

Le CEO de SFR-Numericable, Michel Combes, a quant à lui promis mardi matin sur France Inter qu’il n’y aurait aucun licenciement sec entre 2014 et 2019. « Par contre, nous allons accompagner les collaborateurs, ceux qui restent, en leur offrant de nouvelles perspectives, et ceux qui partent en les accompagnant avec des mesures financières et en leur donnant le temps de trouver de nouvelles positions en dehors de l’entreprise », a-t-il ajouté.

Lundi, la direction d’Altice a annoncé qu’elle allait lancer une offre publique d’échange sur les 22,25% du capital de SFR encore aux mains du public. La holding a également fait savoir qu’elle allait racheter le spécialiste des centres d’appels Eutelcia. Une nouvelle qui devrait impacter directement les salariés des call centers Sitel, Arvato, Webhelp et Teleperformance, actuellement sous-traitants de l’opérateur.