Si l’on en croit la CFE-CGC, qui affirme détenir des informations vérifiables, la direction de SFR aurait demandé il y a 18 mois au cabinet de conseil en management Algoé de lui fournir un plan

d’accompagnement des salariés en vue de la réorganisation de la société. « Bien avant l’arrivée des premières offres de Free Mobile », rappelle le syndicat de cadres dans un communiqué. L’organisation syndicale s’insurge par ailleurs contre ce qu’elle appelle le déferlement médiatique sur des suppressions d’emplois chez l’opérateur. « De 500, il y quelques mois, nous sommes à présent à 2.000. On peut se demander jusqu’où la surenchère ira… d’autant que jusqu’à présent aucun effectif n’a été avancé par la direction de SFR », précise le document, faisant ainsi allusion aux récentes déclarations de la CFDT, FO et l’Unsa qui évoquaient de 1.500 à 2.000 suppressions d’emplois. « De mois en mois, on est en train de banaliser un projet de destruction massive d’emplois. Cela finit par générer de l’inquiétude pour les salariés », estime  la CFE-CGC, ajoutant qu’elle ne participera pas « à cette mascarade qui est d’annoncer des nombres toujours plus inflationnistes d’emplois menacés ».

Le syndicat explique que si le nombre de postes menacés n’est pas encore connu, leur nature commence cependant à se préciser. « Lors du CCE extraordinaire du 26 septembre Stéphane Roussel a confirmé clairement sa volonté de réduire les niveaux hiérarchiques de l’entreprise, ce qui fait du « middle management » une cible conséquente qui vient s’ajouter aux équipes « marketing » déjà identifiées par Jean Bernard Levy en Mars 2012 »,

Pour la CFE-CGC, au vu des résultats de l’opérateur, la réduction d’effectifs n’est absolument pas justifiée. « L’accord collectif de gestion des carrières et des compétences (GCC) en vigueur jusqu’en mai 2013 est là pour permettre l’adéquation entre les emplois et la situation économique de l’entreprise sur 18 mois. »

« Toutes ces gesticulations sont peut-être à destination de la bourse avec la volonté de Vivendi de rendre la mariée SFR plus belle pour une éventuelle vente », s’interroge l’organisation syndicale qui se déclare « prête à prendre ses responsabilités pour défendre les salariés et à dénoncer les licenciements boursiers. »