Voilà une information qui fera sans doute réagir la direction d’Oracle, très chatouilleuse lorsqu’il s’agit du cloud, et plus encore lorsqu’on évoque SAP. Son ennemi intime vient en effet d’annoncer une forte progression des revenus issus du nuage. De plus de 33% pour être plus précis. Les revenus provenant des souscriptions et du support cloud ont ainsi généré 678 millions d’euros au cours du trimestre. Les nouveaux contrats cloud ont quant à eux bondi de 23% pour atteindre 145 millions d’euros.

« La croissance du cloud se situe à la limite supérieure de nos prévisions 2016 et au-delà de nos aspirations à moyen terme. La marge brute du cloud grossit d’année en année – parallèlement à la transformation réussie de nos activités – et fait progresser notre bénéfice opérationnel de 5% malgré des ventes de licences en deçà de nos prévisions », explique dans un communiqué le directeur financier de l’entreprise, Luka Mucic.

L’éditeur allemand revendique par ailleurs la conquête de plus de 500 nouveaux clients S/4Hana, dont 30% de nouveaux clients SAP.

Le chiffre d’affaires s’élève pour le trimestre à 4,73 milliards d’euros. Quant au bénéfice opérationnel il s’établit à 813 millions d’euros selon la norme IFRS et à 1,10 milliard d’euros non-IFRS. Le bénéfice net IFRS est de 570 millions d’euros, soit 0,48 euro par action.

Pour l’exercice en cours, SAP s’attend à des revenus non-IFRS issus du cloud situés dans une fourchette de 2,95 à 3,05 milliards d’euros (soit une croissance de 33% si la limite supérieure est atteinte) à taux de change constants. Le chiffre d’affaires du groupe devrait de son côté progresser de 6 à 8% à taux de change constants et atteindre 17,23 milliards d’euros (non-IFRS) pour un bénéfice opérationnel non-IFRS de 6,4 à 6,7 milliards d’euros, supérieur aux 6,35 milliards d’euros enregistrés en 2015.