La société de conseil affirme que les salariés licenciés l’ont été pour harcèlement moral envers leur responsable hiérarchique. Elle demande à ses collaborateurs de redresser son image de marque.

Les salariés licenciés par Alten ne l’auraient pas été parce qu’ils avaient dénigré leur employeur sur Facebook mais pour harcèlement moral. C’est ce qu’affirme la société dans un courrier envoyé à ses collaborateurs. On y apprend que les 3 salariés concernés, deux chargés de recrutement et un responsable de la communication et marketing opérationnel du service développement RH, auraient refusé la nomination de leur nouvelle supérieure hiérarchique « de façon odieuse et incitant à la rébellion aussi dans l’entreprise qu’à l’extérieur, en profitant de son état de grossesse pour la déstabiliser et la fragiliser ».


Des actes mentionnés dans le jugement du Conseil des Prud’hommes du 19 novembre ayant validé ces licenciements. Facebook n’aurait donc été qu’un des moyens utilisés par les trois salariés pour s’opposer à cette nomination. Dans sa missive, la société de conseil s’émeut de la médiatisation de cette affaire qui aurait provoqué de nombreuses réactions de soutien, des critiques ainsi que des menaces et demande à ses collaborateurs de mener la contre-offensive.

« Au vu de la réalité des faits, nous comptons sur l’ensemble des salariés du groupe Alten pour communiquer dans leur entourage, afin de dépassionner le débat lié à Facebook, d’éviter toute extrapolation ou manipulation et de défendre l’image de votre société qui a agi pour le respect d’une salariée et dans un souci d’éthique permanent », peut-on lire dans le document. Il s’agit, on en conviendra, d’une communication de crise un peu particulière dans laquelle les collaborateurs jouent le rôle d’attachés de presse.

Rappelons que les trois salariés, qui ne partagent absolument pas le point de vue de leur direction, ont fait appel du jugement des Prud’hommes