L’éditeur de logiciels de sécurité annonce la disponibilité d’un logiciel antivirus gratuit destiné au grand public qui a pour particularité de déporter une partie de l’analyse des signatures vers le nuage.

 

Le nuage s’impose comme la dernière tarte à la crème marketing dans le secteur IT. Croyant probablement faire preuve d’innovation (à défaut d’originalité) les grands fournisseurs succombent les uns après les autres à la tentation d’ajouter une louche de cloud computing à leur discours commercial. L’éditeur de logiciels de sécurité Panda n’échappe pas à la règle qui annonce le lancement de Panda Cloud Antivirus, son nouveau logiciel de protection contre les codes malveillants pour les particuliers.

 

Comme son nom l’indique, cette offre déporte l’analyse des signatures et des fichiers vers le nuage. Du coup, elle est supposée utiliser moitié moins de place et de ressources locales que ses concurrentes. Selon Panda, elle n’occupe que 50 Mo sur le disque dur (au lieu de 100 Mo en moyenne), elle ne mobilise que 17 Mo de mémoire contre 52 en moyenne, et son impact de performance sur la machine est divisé par deux (autour de 5% au lieu de 9%).

 

Mais l’autre particularité essentielle de cette offre – en version beta jusqu’en octobre, c’est qu’elle est… gratuite. Justification de Franck Mazeau, directeur général France de Panda Security : « c’est le meilleur moyen de maximiser ses performances puisque chaque possesseur devient acteur de la détection en contribuant à enrichir la base de signatures ». Panda compte s’y retrouver en termes de notoriété et en proposant à terme (pas avant mars 2010) une version payante incluant en sus les fonctions firewall, antispam et analyse comportementale.

 

Il n’est pas prévu de déclinaison professionnelle de cette solution. Panda rappelle néanmoins qu’il commercialise déjà une version SaaS de son offre professionnelle MOP (Managed Office Protection), qui représenterait 15 à 20% de ses ventes. Mais, à la différence de Cloud Antivirus, elle n’est pas temps réel. Du reste, comme l’admet Franck Mazeau, le marché professionnel n’est pas encore mature pour le Cloud. Peut-être que le concept lui paraît encore un peu trop fumeux ?