Sérieux décrochage en bourse pour le champion finlandais, suite à l’avertissement sur les résultats mentionnant une perte opérationnelle de -3% : Nokia paye encore et encore son retard à l’allumage sur le marché des smartphones.

Nouvelle rechute pour Nokia : la perte opérationnelle du premier trimestre 2012 (publication des résultats prévue pour le 19 avril) sera de -3% alors que son pdg (et les analystes) envisageaient un quasi-retour à l’équilibre (entre -2% et +2%). Après le léger répit enregistré au troisième trimestre 2011 (« Nokia respire »), la stratégie de transition engagée par Stephen Elop n’a pas encore réussi à effacer le retard pris sur le marché des smartphones.

Faisant face à une forte concurrence sur les marché émergents (Inde, Afrique, Moyen Orient et Chine), le numéro un des mobiles a néanmoins écoulé (au total) quelques 71 millions de téléphones au premier trimestre pour un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros. Sur le marché des smartphones, ce sont 12 millions d’unités qui ont été vendus pour un montant de 1,7 milliards d’euros. Mais avec une marge brute insuffisante (16% contre 40% pour l’iphone d’Apple) pour contribuer au rétablissement de la profitabilité globale du constructeur. Au total, la marque finlandaise s’assure encore 25% du marché des mobiles.

Certes, la nouvelle gamme Lumia, premier fruit de l’alliance avec Microsoft autour de Windows 7, s’est vendue à 2 millions d’exemplaires. Mais le lancement du tout nouveau modèle Lumia 900, qui commence sa carrière outre-atlantique, connaît des râtés. Dans l’attente d’une correction (promise pour cette semaine) du bug qui en altère le fonctionnement, Nokia propose une remise de 100 dollars en communications aux premiers acquéreurs (abonnés ATT) subissant ce bug. Un accident de parcours qui, de même que le « profit warning », a éclipsé la sortie du Lumia 610 équipé de la technologie sans contact NFC, annoncée avec Orange cette semaine. En attendant un renouvellement de la gamme lié à l’arrivée de Windows 8, à l’automne prochain.