Certains analystes prédisent que le constructeur aura épuisé ses réserves l’an prochain. D’autres se montrent moins sévères et estiment que Nokia pourra remonter la pente grâce à son alliance avec Microsoft.

 

Nokia puise dans ses réserves à un rythme effréné. C’est ce qu’a constaté un groupe d’analystes consultés par Reuters. Au cours des 5 derniers trimestres le Finlandais aurait ainsi dépensé 2,1 milliards d’euros. A ce rythme là, il ne restera plus rien d’ici deux ans de sa réserve actuelle de 4,9 milliards d’euros. Pire encore, ces mêmes analystes pensent que Nokia pourrait dilapider 2 milliards d’euros au cours des trois prochains trimestres. Et les plus pessimistes d’entre eux affirment même que c’est la totalité de la cagnotte qui aura fondu l’année prochaine.

Tous les spécialistes ne parlent heureusement pas de banqueroute. Ni de reprise par Microsoft (un scénario de plus en plus envisagé). L’un d’entre eux estime que le fabricant pourrait d’ailleurs remonter la pente grâce à ses smartphones équipés de Windows Phone. Selon lui, Nokia pourrait en écouler 20 millions d’exemplaires cette année et, surtout, 46 millions d’unités l’an prochain.

Le constructeur met d’ailleurs beaucoup d’espoir dans l’un de ces smartphones : le Lumia 900. Ce dernier bénéfice de ventes plus qu’honorables, particulièrement aux Etats-Unis, un marché pas forcément très favorable au Finlandais. L’appareil jouit d’une bonne réputation que tente de renforcer en ce moment une publicité originale mise en ligne sur le site Conversations by Nokia. On y voit un des rédacteurs du site, Jason Harris, essayer de percer l’écran tactile du smartphone avec un marteau et un clou (sans trop se déchaîner toutefois). En vain. Notre homme essaye également de planter ledit clou dans une planche de bois en remplaçant son marteau par le Lumia. Opération réussie cette fois. Et miracle, l’écran fonctionne toujours.

Apple supplanté en Chine

Autre miracle : le système d’exploitation de l’allié Microsoft vient de supplanter l’iPhone sur le marché chinois. C’est du moins ce qu’affirme le directeur exécutif de l’éditeur en Chine, Michel Van Der Bel, Selon lui, deux mois après son lancement dans le pays, Windows Phone s’octroierait 7% de part de marché contre 6% pour iOS.

L’ours finlandais n’est donc pas encore mort. Il est trop tôt pour vendre sa dépouille. Même à Microsoft.