Logica vient d’annoncer la suppression de plus de 1.300 emplois en Europe, soit environ 3% de ses 40.000 salariés. Les principaux pays concernés sont ceux du Benelux où entre 450 et 550 postes seront supprimés,

 

ainsi que le Royaume-Uni et la Suède où 650 personnes seront remerciées. La France, qui emploie plus de 9.000 personnes, échappe donc au couperet, du moins pour le moment.

La SSII anglo-néerlandaise espère ainsi économiser entre 50 et 60 millions de livres par an dès le second semestre 2012. Les suppressions de postes représenteront toutefois une charge d’environ 93 millions de livres. La société va par ailleurs provisionner 39 millions de livres supplémentaires pour des projets générant des pertes financières.

Le CEO Andy Green a expliqué qu’il avait retardé le plus longtemps possible les suppressions de postes mais qu’il était désormais clair qu’il n’y aurait pas de nouveaux contrats. « Nous sommes probablement déjà en période de récession dans la zone euro et nous devons prendre des mesures en conséquence », a-t-il encore affirmé, ajoutant que les clients n’avaient jamais été autant peu sûrs du futur.

La société avait annoncé le mois dernier qu’elle ramenait ses prévisions de croissance de 5 à un peu plus de 3% et ses prévisions de marge de 7,4% à 6,5/7,0%.

Andy Green estime que Logica ne pourra pas tenir totalement ces objectifs et table désormais une 3% de croissance et 6,5% de marge.

La société compte toutefois verser le dividende 2011 prévu soit 2,3 prence par action.

A la bourse de Londres, le titre a plongé mercredi de 15,6%. A Paris, l’action Capgemini a baissé de 3,45%, la SSII française étant considérée comme un concurrent direct de Logica. Ce jeudi matin le titre reprenait toutefois un peu de couleur.