L’intégrateur francilien va lever le pied sur son activité historique et consacrer l’essentiel de son énergie à développer son offre de services infogérés et d’hébergement mutualisé à destination des PME. La société vient de passer un accord avec un hébergeur neutre qui achève la construction d’un espace de colocation à quelques kilomètres de son siège de Vélizy.

Ce dernier devrait mettre à sa disposition une salle de 350 m2 de son datacenter dans laquelle elle compte installer ses serveurs et ceux de ses clients. C’est sur cette infrastructure que s’appuiera son offre d’hébergement et d’infogérance, expose Michel Rathier, directeur général d’Ibex Ingénierie Informatique. Ce dernier la veut attractive et granulaire avec des tarifs démarrant à 60 € HT/mois le « U », 100 € HT/mois le mètre carré et 1 .350 € HT/mois la baie. Des premiers prix assortis d’une grande variété d’options, de niveaux disponibilité, de sécurité et de services pour s’adapter aux besoins diverses des PME de moins de 500 postes.

La conception de cette offre est le fruit du rapprochement d’Ibex avec Cleword, une autre filiale du groupe Clemount, auquel appartient l’intégrateur. Implanté à Saint-Priest dans la banlieue de Lyon, avec une présence dans l’Ouest et dans le Nord, Cleword exerçait jusqu’il y a deux ans une activité de grossiste en déstockage d’infrastructures IT, avant de se réorienter vers la gestion de parcs et la mobilité, en capitalisant notamment sur ses expertises Microsoft, Citrix et GFI Max. Une activité essentiellement orientée services (à 70%)

Effectif depuis le 2 avril dernier, ce rapprochement se traduit par le doublement de la taille d’Ibex, qui porte son effectif à une trentaine de personnes et son objectif de chiffre d’affaires à 11 M€ pour l’exercice qui démarrera le 1er juillet. Au passage, la part des services devient majoritaire dans l’activité de la société. Cette réorientation stratégique devrait conduire Ibex à renoncer à ses partenariats avec Oracle, Dell et HP (partie Itanium uniquement), qui n’ont pas donné ou ne donnent plus les résultats escomptés.

Partenaire historique de Sun Microsystems et HP, spécialisé dans les infrastructures critiques et les environnements Unix, l’intégrateur tourne donc là une page de son histoire. Pour autant, Michel Rathier n’envisage pas de délaisser sa clientèle historique de grands comptes et d’entreprises intermédiaires et il prévoit de continuer à capitaliser sur son expertise dans la virtualisation (avec VMware et bientôt Microsoft), les systèmes de sauvegarde et les PRA.