Quelles sont les activités les plus porteuses parmi les acteurs du secteur IT ? En comparant l’évolution des métiers de l’IT depuis cinq ans, Compubase donne quelques clés sur les mutations du secteur.

 

Les éditeurs de logiciels ont le vent en poupe tandis que les intégrateurs sont en perte de vitesse. Telles sont les conclusions de Compubase qui vient de publier un classement des activités les plus porteuses parmi les acteurs du secteur IT. Le cabinet marketing a comparé l’évolution de leur métier sur cinq ans. Il en ressort que la population des assembleurs de PC a reculé de plus de 60% sur la période. De même, les métiers de l’intégration sont en recul sensible : -30,8% pour les intégrateurs d’infrastructures et -23,7% pour les intégrateurs de logiciels.

 

Forte désaffection également pour les activités de revente aux particuliers : -22,3%. Moins marquée mais bien réelle, celle relative au métier de grossiste : -10,6%. En revanche, le nombre d’éditeurs de logiciels (entre +6,1% et +36,7% selon qu’ils soient d’infrastructures, verticaux  ou horizontaux), les intégrateurs d’infrastructures télécoms et réseaux (+25,4%) et les sociétés de services (+11,4%) se développe. Celui des revendeurs pro reste stable (+0,8%).

« Nous avons été surpris par ce recul des intégrateurs d’infrastructures et de logiciels, note Jack Mandard, pdg de Compubase. Notre analyse, est que cette population a été marquée par des arrêts d’activité d’une part mais surtout par une réorientation vers des activités à plus forte marge telles que l’intégration d’infrastructures réseaux et télécoms et les services d’autre part. Du reste, si vous regardez la hiérarchie des évolutions, ce sont les acteurs qui dégagent les plus fortes marges brutes qui se développent le plus. »

Le PDG a aussi son explication concernant la baisse du nombre de grossistes, « une population essentiellement constituée de grossistes spécialisés ». « La course aux volumes a entraîné un phénomène de concentration qui n’a pas été compensé par la création de nouveaux acteurs, faute de nouveaux business à investir, explique-t-il. En effet, depuis l’avènement de la téléphonie IP et de la convergence voix-données, aucun nouveau marché de distribution n’est venu justifier l’émergence de nouveaux grossistes spécialisés ».

Et si l’IT continue de susciter l’émergence de nouveaux marchés, tels celui du SaaS, ils relèvent désormais plutôt des métiers des services ou n’ont pas encore eu de réel impact en termes de distribution (MtoM).

Evolution des activités IT en France depuis 5 ans