L’étude de la mortalité des acteurs de la distribution IT en fonction des métiers qu’ils exercent, permet de se donner une idée de l’évolution générale du marché et des activités les plus lucratives.


On s’en doutait un peu mais c’est désormais attesté : mieux vaut exercer le métier d’intégrateur d’infrastructures télécom que celui de grossiste informatique pour durer dans l’IT. Dans une nouvelle étude, Compubase apporte en effet un éclairage intéressant sur l’évolution du marché IT au cours des sept dernières années en France, en Allemagne et en Grande Bretagne en comparant le taux de création et de disparition des acteurs de la distribution et des services IT en fonction de leur activité principale.

La société marketing a ainsi constitué cinq groupes. Celui des « effevescents » rassemble les métiers pour lesquels les créations mais aussi la disparitions d’entreprises sont les plus importants. On y retrouve les sociétés de consulting, les intégrateurs d’infrastructures IT, les intégrateurs logiciels, les sociétés de services et les sociétés télécom. Ce sont, avec les « dynamiques » (métiers suscitant de nombreuses créations et peu de disparitions), qui regroupent les intégrateurs d’infrastructures télécom et les éditeurs de logiciels process, les « gagnants » de la transformation du marché de l’IT.

À contrario, les grossistes, qui représentent le groupe des métiers « en érosion » (faible création, forte disparition), ainsi que les constructeurs, les éditeurs de logiciels et les éditeurs de solutions métier, qui forment le groupe des « immobiles » (faible création, faible disparition), sont plutôt du côté des « perdants », note Jack Mandard, PDG de Compubase.

Entre les deux, on trouve les revendeurs grand public et les revendeurs BtoB, dont les créations compensent les disparitions. À noter que Compubase ne fait pas la distinction entre les points de vente des enseignes de la grande distribution proposant des produits numériques et les revendeurs indépendants adressant les particuliers. Gageons que cette dernière catégorie, si elle était caractérisée, serait rangée dans le groupe des acteurs « en érosion ».

Globalement, malgré les concentrations et les disparitions – 46% des sociétés répertoriées en 2002 ne sont plus en activité aujourd’hui – Compubase note que le nombre d’acteurs de la distribution IT est plutôt en augmentation du fait de la diffusion des technologies et de l’élargissement du marché des TPME.

Pour réaliser cette étude, Compubase s’est appuyé sur sa base de données européenne d’entreprises IT et télécom représentative d’environ 85% du CA total du marché.