Le grand syndicat réunissant tous les acteurs du numérique en France pourrait bien être le Syntec. Rebaptisé Syntec numérique, celui-ci engrange un surcroît d’adhésions, notamments des grands fournisseurs.

 

Cisco, Symantec, VMware, Akka et même Google… Les ralliements de poids se multiplient depuis quelques mois au Syntec informatique, désormais rebaptisé Syntec Numérique. Des adhésions auxquelles la politique d’ouverture prônée par son nouveau président, Guy Mamou-Mani, élu en juin dernier, n’est bien sûr pas étrangère. Ce dernier, par ailleurs DG de la SSII Groupe Open, millite en effet pour la constitution d’un grand syndicat qui fédèrerait toutes les composantes de l’économie du numérique en France, y compris les constructeurs informatiques et les acteurs des télécoms et d’Internet. Un ensemble représentant environ un million de salariés.

Ce rassemblement au sein d’un syndicat fort est le seul moyen selon lui de faire en sorte que le numérique soit compris par les pouvoirs publics et d’éviter que ne soient rendus de nouveaux arbitrages défavorables au secteur comme ce fut le cas dernièrement lors du changement d’assiette de la taxe professionnelle. « En augmentant de façon colosale la taxation des entreprises de services , le gouvernement a arbitré en défaveur du secteur du numérique qui crée pourtant des emplois et qui constitue l’outil de la performance de l’ensemble de l’économie », estime-t-il.

Mais au-delà de la profession de foi, Guy Mamou-Mani est rapidement passé aux actes. D’abord en modifiant le nom de l’organisation et en donnant plus de représentativité aux différents métiers. Le syndicat est désormais organisé en collèges dont les responsables seront représentés directement au conseil d’administration en fonction du nombre de leurs adhérents. Des évolutions qui restent à entérinner lors de la prochaine assemblée générale de juin.

Ainsi, il a su rallier les adhérents du Geicet (Groupement européen d’ingénierie et de conseil en technologies) en reprennant à son compte leurs principales antiennes : délit de marchandage, clauses abusives dans la relation clients, etc. Côté éditeurs, le programme que s’apprête à annoncer Bruno Vanryb, président du collège éponyme, devrait, selon lui, achever de convaincre les 450 adhérents concernés de la légitimité du syndicat pour les représenter.

Et un collège provisoirement baptisé « infrastructures » réunissant les constructeurs et les acteurs de la mobilité est en train de voir le jour sous la houlette de ses deux vice-présidents, Philippe Hedde, président de Nextiraone France, et Tristan Monroe, PDG de Metanext Consulting. Un collège qui rassemble déjà une grosse quinzaine d’adhérents et qui pourrait rapidement monter en puissance s’il parvient à séduire les grands intégrateurs et, pourquoi pas, les acteurs de la distribution informatique. Restera à fédérer les acteurs des télécoms, de l’Internet, du e-commerce, voire du jeu vidéo… Quoiqu’il en soit, au rythme d’adhésion actuel – dix-sept nouveaux membres l’ont encore rejoint ce mois-ci, le Syntec numérique pourrait bien dépasser dès l’année prochaine l’objectif des 1.200 adhérents qu’il s’était fixé pour 2013.