Une étude de compuBase dresse l’état des lieux de la virtualisation en France. Il en ressort que ce marché est encore marginal et dominé par des petits revendeurs qui n’en retirent que peu de bénéfices.

 

 

CompuBase a réalisé une étude portant sur les revendeurs de logiciels de virtualisation. Sur les 22.887 sociétés IT recensés dans la base de la société, 369 (soit 2%) d’entre elles (et 3% des revendeurs) ont déclaré commercialiser ce type de solutions. Il s’agit essentiellement de SSII (133 acteurs), de VARs (130 entreprises) et d’intégrateurs, au nombre de 32 (soit 10% de tous les intégrateurs recensés par compuBase).

 

La société d’étude constate toutefois une stagnation du taux de pénétration des revendeurs, alors que les ventes progressent dans les domaines de la virtualisation des postes de travail et de la gestion de la virtualisation des serveurs. Elle remarque également une plus forte présence des éditeurs sur ce marché, actuellement au nombre de 22.

 

Sans surprise, la plupart des acteurs se trouvent en région parisienne (148), loin devant le Nord-Ouest (69), le Sud-Est (61), le Nord-Est (52), le Sud-Ouest (37) et les Dom-Tom (2). Avec un taux de 75%, le segment des revendeurs informatiques indépendants est très majoritaire alors que les grossistes ne pèsent que 5%.

 

Parmi les 369 acteurs ayant déclaré revendre des logiciels de virtualisation, la moitié commercialisent également des serveurs d’accès distant ou des logiciels d’administration-réseaux. D’autre part 16% de ces acteurs proposent d’autres types de logiciels réseaux/télécoms (sécurité, stockage et backup, serveurs d’application, gestion du contenu…). Les marques les plus distribuées sont bien entendu VMware, Citrix, Microsoft et Swsoft (Parallels).

 

Les clients les plus ciblés sont les grosses PME (50 à 250 postes) qui intéressent 91% des revendeurs, devant le mid-market (250 à 500 personnes) courtisés par 87% d’entre-eux, les grands comptes (500 à 2.500 employés) adressés par 64% des revendeurs, les petites entreprises (10 à 50 postes) ciblés par 69% des acteurs et les très grands comptes auxquels se consacrent 59% des revendeurs. Les professions libérales et micro-entreprises (-10 personnes) et les particuliers intéressent respectivement 48% et 18% des distributeurs ayant répondu à l’enquête.

 

Autre enseignement intéressant, à peine 5% des revendeurs dépassent les 100 K€ de chiffre d’affaires annuel par an, 14% réalisant un CA compris entre 10 et 100 K€, la grande majorité (81%) se contentant de – de 10 K€. « Cette statistique montre que le marché est fortement dominé par des entreprises petites ou moyennes et que très peu de sociétés se disputent la suprématie en termes de revente sur ce marché », analysent les auteurs de l’étude. Au regard de la faible proportion de revendeurs ayant investi sur la virtualisation, il est donc permis de se demander dans quelle mesure la virtualisation est rentable pour le channel.