L’éditeur de solutions de dématérialisation des documents entrants dans l’entreprise souhaite recruter des intégrateurs généralistes ou spécialisés nous explique Nathalie Moreau, responsable Alliances.

 

Channelnews : Quel est actuellement votre mode de distribution ?

Nathalie Moreau : Nous réalisons bien entendu de la vente directe. Cependant, les partenaires sont un levier important de notre business. Nous travaillons avec les cabinets conseil et les grands intégrateurs, comme Accenture, Capgemini ou Logica, en fonction de la typologie des projets à réaliser. Nous collaborons également avec des intégrateurs spécialisés dans les solutions CRM comme Axys Consultants, Applium ou Business & Décision. Le niveau relationnel avec ces derniers est plus étroit. On bâtit avec eux des choses plus intéressantes, plus originales.

Nous avons ensuite un accord de partenariat avec Infor, un éditeur d’ERP, qui propose exclusivement notre solution sur les marchés français et britannique en complément de son logiciel de finance. Un accord similaire a été conclu avec Ares, devenu depuis De Gamma, qui propose nos produits avec le logiciel Arcole.

C’est un axe que vous souhaitez développer ?

Nathalie Moreau : Nous sommes bien entendu à la recherche d’autres partenariats du même type. Ce n’est pas simple car il faut que chacun y trouve son compte. Il ne suffit pas de signer un contrat – tout le monde peut en signer des milliers – il faut générer du business.
Un autre axe de développement qui nous intéresse beaucoup est celui de l’externalisation du traitement des documents, notamment des factures. C’est une tendance forte, les clients font de plus en plus appel à un externalisateur. Les travaux sont effectués en France, en nearshore ou en offshore. Les entreprises ne veulent plus investir dans du matériel. Elles souhaitent désormais payer un service au document, c’est le cas du business process outsourcing ou BPO.

Que pèse l’externalisation dans votre activité ?

Nathalie Moreau : .On va probablement faire entre 30 et 50% de notre business cette année avec les externalisateurs. Dans un contexte de crise, de plus en plus de clients font ce choix. A l’exception des administrations. Cela ne concerne plus uniquement la dématérialisation des factures – un segment sur lequel nous travaillons notamment avec le cabinet Deloitte -, cela concerne désormais l’ensemble des flux entrants. Nous avons à ce propos signé des contrats avec KPMG, Arvato Services ainsi qu’avec GBS+, filiale de SwissPost, ce qui nous permet d’élargir notre couverture européenne.


Il n’y a pas de risque à délocaliser ces traitements ?

Nathalie Moreau : Tout ce qui est technique est fait en France. Le vidéocodage, réalisé à travers le Web, les applications TSE de Microsoft ou les infrastructures Citrix, est quant à lui exporté. Aujourd’hui les architectures techniques permettent cela. Il n’y a plus de frein, seulement des problèmes d’organisation.

Itesoft en quelques mots

Cotée sur le nouveau marché, Itesoft est active dans le secteur de la dématérialisation et le traitement automatique de documents depuis 25 ans et revendique 600 clients en Europe.

La société, basée à Airmagues dans le Gard, compte 160 collaborateurs et a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 19,4 millions d’euros, ce qui représente une croissance de 12% sur un an. Environ 20% du CA est réinvesti dans la R&D, qui occupe 45 personnes en France.

Itesoft possède un trésor de guerre de près de 7 millions d’euros destiné notamment à des opérations de croissance externe.

La société a racheté, au cours des dernières années, l’activité Traitement Automatique de Documents de Matra Systèmes et Informations, la société britannique HRH Business Technology, la société allemande FormsConsult Software GmbH et l’activité de la société Almas Ingénierie.

Elle souhaite poursuivre son expansion sur le marché européen et prendre pied outre-Atlantique.