Laurent LévyInop’s veut bousculer le marché de la prestation de services en offrant aux petites PME innovantes l’accès direct aux grands comptes. Son fondateur Laurent Levy nous explique le pourquoi et le comment.

 

Channelnews : Pouvez-vous nous dire ce qu’est exactement Inop’s ?

Laurent Lévy : C’est une société créée pour offrir une plate-forme de services entre les PME de niche et les grands comptes. Il manquait quelque chose pour mettre en relation des entreprises avec un schéma de fonctionnement très traditionnel, qui ont l’habitude de réserver leurs contrats cadres au grandes SSII généralistes, et des SSII de type PME fonctionnant quant à elles selon un schéma qui est plutôt celui des artisans. Inop’s est une alternative intéressante aux grands acteurs généralistes.

Nous disposons de forces commerciales et d’account managers qui ont l’habitude de travailler avec les grands comptes, ces forces étant elles-mêmes appuyées par une direction technique qui a elle aussi l’expérience de cet environnement. Nous pouvons ainsi dynamiser, en pleine période de crise, la croissance des PME et leur offrir une visibilité sur 2010 plutôt que de les aider à survivre. 

Nous partageons le point de vue du Syntec Informatique – avec lequel nous travaillons d’ailleurs étroitement – et pensons que ces PME d’innovation sont le relais de croissance indispensable dont la France a besoin pour faire face au marasme économique.

Il s’agit en quelque sorte de portage de petites SSII ?

Laurent Lévy : Non, ce n’est ni du portage, ni de la sous-traitance. Nous estimons qu’il est malsain de faire porter de petits acteurs par des grands. D’ailleurs cela se traduit par 10 à 15 points de markup. Dans le cas d’une sous-traitance, cela va encore beaucoup plus loin puisque le markup représente de 20 à 30%, voire de 35 à 45% pour les projets à forte valeur ajoutée

Avec nous la PME garde son image, nous rendons simplement celle-ci plus visible. Nous sommes là pour l’aider pour lui ouvrir un marché qui lui était fermé, pour lui permettre d’externaliser sa force commerciale. Et cela en toute transparence.

Nous transmettons à nos adhérents – que nous avons au préalable labellisés – les demandes des clients. Ces adhérents peuvent alors se positionner avec les justifications nécessaires.

Nous contrôlons ce positionnement afin que les propositions transmises aux grands comptes soient les meilleures. Pour chaque adhérent nous appliquons des critères de pondération en fonction de son expérience pour le type de projet, pour la qualité des prestations réalisées précédemment etc.

Nous respectons envers les grands comptes les mêmes niveaux d’engagement que ceux des grandes SSII. Tous les fondateurs sont d’ailleurs issus de grandes sociétés de services.

Nous suivons bien entendu les projets au cours de leur réalisation tant sur les plans opérationnel que financier. Nous travaillons en ce moment avec Oséo pour offrir à nos adhérents des garanties en matière de délais de paiement. Ces délais sont souvent très lourds pour une PME.

Quels sont les domaines d’expertises dans lesquels vous intervenez ?

Laurent Lévy : Il s’agit plutôt de domaines d’expertises que l’on ne trouve pas dans les grandes SSII mais plutôt chez les intégrateurs ou au sein des cabinets de conseil, tels que le Green IT où la virtualisation.

Combien d’adhérents pensez-vous recruter cette année ?

Laurent Lévy : Nous souhaitons en recruter 50 d’ici la fin de l’année et plus d’une centaine l’année prochaine.