Alors que le travail hybride semble être la nouvelle norme depuis la pandémie de Covid-19, HP mise sur les solutions de vidéoconférence et de périphériques audio de Poly et sort 3,3 milliards de dollars de sa besace pour acquérir l’ex-Plantronics.

75% des employé.e.s de bureau continuent d’investir dans l’aménagement de leur bureau à domicile « afin d’adopter de nouvelles méthodes de travail », selon une étude récente de HP. Cela entraîne du changement dans les bureaux des entreprises, qui s’empressent de transformer leurs salles de réunion en espaces compatibles avec le travail hybride.

Par ailleurs, les périphériques représentent un marché de 110 milliards de dollars dont le taux de croissance annuel est de 9%, déclare HP.

D’après Enrique Lores, le PDG de HP, seules 10% des 90 millions de salles de conférence sont équipées de matériel de vidéoconférence. « Ce marché va tripler d’ici 2024 car il faudra mettre en place ces équipements pour permettre aux gens de travailler à domicile et au bureau en même temps ». Dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNBC, il prévoit de s’associer avec Zoom et Microsoft Teams « pour améliorer l’expérience de vidéoconférence dans le cloud, en combinant la qualité des solutions de Poly avec nos systèmes de calcul ainsi qu’avec notre facilité de gestion ».

HP n’a pas mentionné dans son annonce d’acquisition si elle garderait la marque Poly séparée ou pas, mais il est encore tôt : le rachat ne devrait pas être finalisé avant la fin 2022.

Partenaire de HP et de Poly, le fournisseur de solutions NCS Technology s’attend à ce que l’accord ouvre de nouvelles opportunités pour les partenaires de distribution : « Cela va nous aider à répondre à la demande croissante de solutions de travail hybrides, mais aussi à celle des écoles qui investissent dans le matériel de visio ».

HP affirme en outre, qu’avec cette acquisition, Poly pourra pleinement bénéficier de son réseau de distribution et de ses relations d’approvisionnement. Le géant de Palo Alto s’attend à ce que cette opération génère en retour un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars d’ici 2025.