Le plan social annoncé à l’automne n’aura finalement donné lieu à aucune désignation. Reste à conduire l’intégration de la division produits et à mettre en œuvre la nouvelle stratégie.
Il n’y aura aucun licenciement sec chez Fujitsu Services. À l’issue de la procédure d’information-consultation du plan de sauvegarde de l’emploi lancé à l’automne, l’entreprise a en effet comptabilisé 160 volontaires pour une centaine de départs programmés. La liste définitive a été entérinée jeudi dernier au moment même où les quelque 80 collaborateurs de Fujitsu Technology Solutions (FTS) emménageaient dans les locaux d’Asnières-sur-Seine (92), siège historique de Fujitsu Services (FS).
Un déménagement prévu de longue date, préalable à l’intégration des deux principales filiales du groupe en France. A l’instar de ses principaux concurrents, souhaite en effet prendre le virage des professional services en rassemblant ses entités services et produits dans une même organisation afin de proposer des solutions complètes. C’est tout l’enjeu des réorganisations opérées par le groupe japonais au niveau européen. Une stratégie qui donne déjà de bons résultats, notamment en Espagne avec ses solutions de reporting financier XBRL.
Une nouvelle stratégie difficile à mettre en œuvre
Reste à savoir qui incarnera cette nouvelle stratégie. Nommé country manager France de Fujitsu à l’automne dernier pour orchestrer cette intégration, Michel Ducroizet n’a pas passé l’année 2009. En l’occurrence la tâche s’avère particulièrement ardue. « Cette nouvelle stratégie implique d’une part de réussir à faire travailler ensemble deux entités aux cultures très différentes, et d’autre part une montée en gamme et en compétences », commente un délégué syndical.
En effet, jusque là essentiellement tourné vers les services de maintenance, FS va devoir s’orienter vers les services managés, où la rentabilité est moins inaccessible. De la même façon, FTS va devoir abandonner les produits à faible valeur ajoutée qu’il s’agisse de PC ou de serveurs.
Une année 2009 non significative
Mais en attendant qu’un successeur soit trouvé à Michel Ducroizet, les équipes de FS et FTS sont dans l’expectative. « L’exercice 2009 (qui sera clos fin mars) ne sera pas bon, le double plan social ayant eu tendance à figer l’activité », lâche notre délégué syndical. Mais après une année qui sera de toute façon considérée comme non significative, il ne s’agirait pas de rater 2010 et la reprise qui se dessine.