Devoteam a tenu à réagir par la voix de son directeur de la communication Pascal de Nervo aux informations que nous avons fait paraître hier relatives aux craintes des organisations syndicales de la SSII de voir l’ensemble des activités en France filialisées dans la foulée de celle de l’activité télécom.

Pascal de Nervo confirme que la filialisation de l’activité télécom est assez avancée et qu’elle a de bonnes chances de se faire. En revanche, concernant les autres activités (notamment Solutions et Expertises), si une filialisation a bien été évoquée et discutée en interne, rien n’a été statué en l’état, et ce scénario a assez peu de chances d’aboutir.

Il justifie toutefois la nécessité de réorganiser la société en profondeur pour stopper l’érosion progressive de la profitabilité et assurer sa survie à moyen terme dans un contexte de transformation rapide du métier et du marché. La filialisation de l’activité télécom s’inscrit ainsi dans cette démarche, déjà adoptée par certains concurrents, consistant à « passer de silos nationaux à une organisation internationale capable de proposer les expertises les plus pointues ». Devoteam Télécom devrait ainsi regrouper environ 1000 personnes de différentes nationalités (avec un gros contingent de Français et d’Italiens mais aussi des Belges, des Britanniques, des Allemands et des Européens du Nord). Pour l’instant, Devoteam n’est pas en mesure de préciser quelle sera la localisation de cette filiale.

Concernant les éventuelles conséquences sur l’emploi évoquées par les instances représentatives, il ajoute qu’il n’existe « aucune menace sérieuse » en la matière, rappelant que la société ne parvient pas à pourvoir à tous ses besoins en recrutement. Certes, Eagle (le plan de réorganisation sur lequel planche la société depuis un an) prévoit un recentrage sur quelques offres majeures à fort potentiel de croissance sur lesquelles elle pourra mettre en valeur ses expertises au lieu des dizaines d’offres actuellement proposées. Mais ce recentrage passera par des « reconversions » plutôt que des suppressions de postes, insiste le directeur de la communication.

Enfin, concernant les pertes annoncées au premier semestre (les premières de l’histoire de la société), Pascal de Nervo rappelle qu’elles sont liées à des dépenses exceptionnelles (honoraires du cabinet de conseil en stratégie, restructuration des filiales belge et polonaise…) et que la société maintient ses prévisions de croissance et son niveau de profitabilité à 4% du chiffre d’affaires.