Dans une délibération datée du 5 septembre, le CHST de Devoteam Levallois, principal site de la SSII en France (avec 1.500 salariés qui y sont rattachés) demande la suspension de la procédure de consultation en cours sur la filialisation de l’activité Télécom & Média et l’ouverture d’une consultation pour le projet global de réorganisation de la société. Les élus du CHSCT craignent en effet qu’après l’activité T&M (300 personnes en France), les autres départements de la société (y compris les activités du Maghreb et du Machrek) soient également filialisés.

La SSII ne conserverait, à l’instar de certaines de ses consœurs, que quelques dizaines de personnes au niveau de la holding. En France près de 2.000 personnes pourraient ainsi être transférées au sein de trois filiales (Solutions, Expertises et Télécom). Une organisation dont les contours avaient été dévoilés au début du printemps avant que la direction n’y renonce.

Une renonciation qui n’est qu’apparente, estime un élu, qui appuie son raisonnement sur des informations en provenance des filiales du Maghreb, où le projet a également été annoncé, et sur les dernières nominations au sein du top management, qui accréditent selon lui que la transformation en préparation est bien globale.

Une réorganisation qui ne serait pas sans conséquences sociales. Si les salariés sont transférés dans de nouvelles structures juridiques, l’ensemble des représentants du personnel pourraient ainsi être privés de mandat du jour au lendemain. Surtout, les syndicats réclament des garanties sur la pérennité des emplois.

Le CHSCT de Levallois a demandé l’inscription à l’ordre du jour du prochain CHSCT la nomination d’un expert et a donné mandat à l’un de ses membres pour ester en justice afin que soit ordonnée le cas échéant la suspension du projet de réorganisation de l’activité télécom.