Le cabinet Precepta vient de publier une étude démontrant que les SSII doivent enfin sortir du cycle infernal de la baisse des prix. Il leur faut à présent soigner leur image et jouer la proximité pour tenter d’inverser la tendance.

 

La plupart des SSII ont tout faux. Alors qu’elle ne cessent de baisser leurs tarifs et de recourir à l’offshore, le cabinet Precepta (groupe Xerfi), publie une étude qui démontre que cette stratégie, qui a permis au secteur de surmonter la crise de 2001, est arrivée à bout de souffle. « Le client a une très bonne connaissance du système des coûts des SSII », explique Ludovic Mélot, l’auteur de l’étude. En faisant pression sur les prix il capte l’essentiel des gains de productivité.

Depuis l’éclatement de la bulle Internet les sociétés de service n’ont pas réussi à augmenter le montant de leurs prestations, bien au contraire, « ce qui est contraire à toutes les lois économiques ». Pour Ludovic Mélot, il est grand temps de casser ce cycle infernal.

 

Les SSII ont plusieurs atouts pour cela. Tout d’abord la crise ne remettra pas en cause l’informatique, installée durablement dans les entreprises et les administrations. On peut même ajouter que les difficultés économiques ont plutôt tendance engager ces dernières à outsourcer une partie de leur applications informatiques.

 

Ensuite, les sociétés de services peuvent mettre en avant leurs spécificités, la qualité de leurs offres, mettre l’accent sur leur spécialisation, bref améliorer leur image qui, selon le cabinet, est un de leurs points faibles.Elles peuvent enfin jouer la proximité et la personnalisation pour satisfaire les désirs de leur clients.

 

Precepta insiste aussi sur la nécessité de mettre en place une politique de ressources humaines favorisant la qualité des prestations. Une politique qui consiste à fidéliser et à former leurs équipes et à faire cohabitater ingénieurs et commerciaux. Tout un symbole.