Les suicides en série se traduiraient chez l’opérateur par des résiliations d’abonnements affirme Capital. Pour calmer le jeu, le gouvernement a procédé au remplacement du DG France par un homme à lui.

 

D’après le magazine Capital, France Télécom subirait une vague de désabonnements. Nos confrères ont réussi à se procurer l’enregistrement d’une réunion de cadres dirigeants de l’opérateur après le 23ème suicide enregistré par l’opérateur. Un des participants évoque en effet des résiliations d’abonnement pour des raisons éthiques. Lors de cette réunion, Louis-Pierre Wenes, directeur général adjoint en charge des opérations France a appelé l’encadrement à ne pas culpabiliser.

Des propos qui ont augmenté encore un peu plus la colère des syndicats. Lesquels réclament la démission de celui qu’ils appellent le « cost killer » et qu’ils jugent responsable de la situation actuelle. Ces syndicats ont fini par avoir raison de ce dernier puisqu’un communiqué de l’opérateur annonce aujourd’hui sa démission et son remplacement par Stéphane Richard. Il est vrai que le gouvernement, las d’entendre les appels à la démission de Didier Lombard, a préféré faire sauter le fusible Wenes et le remplacer par un homme à lui.

Ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde et proche de Nicolas Sarkozy, Stéphane Richard est arrivé chez l’opérateur il y a un mois à peine. Destiné a succéder en 2011 au patron de France Télécom, lequel sera alors atteint par la limite d’âge, il a entre autres participé à la privatisation de la compagnie maritime SNCM, dirigé la branche transport de Veolia et le pôle immobilier de la CGE. En devenant numéro 2, il se prépare donc à apprendre le métier de numéro 1.

On remarquera d’ailleurs que l’Etat avec 27% des parts de l’opérateur, continue à nommer ses dirigeants comme au bon vieux temps. Reste à savoir quelles sera la nature des relations de Stéphane Richard avec les syndicats. Si la CGT, la CFDT et FO estiment qu’un premier pas a été fait avec le remplacement de Louis-Pierre Wenes, Sud s’inquiète de l’arrivée d’un proche de Nicolas Sarkozy à la tête de l’entreprise. Toutes les organisations parlent cependant d’une seule voix pour exiger que Pierre-Louis Wenes quitte l’entreprise sans indemnités de départ ni versement d’un quelconque bonus.