Varonis, éditeur spécialisé dans les solutions de gouvernance des données fait désormais partie des poids lourds de la sécurité en France en se classant au cinquième rang des éditeurs de solutions de sécurité en termes de revenus. C’est en tout cas ce que clame son directeur général Europe Norman Girard. Une assertion difficile à vérifier, la plupart des éditeurs ne divulguant pas les revenus de leur filiale française.

Un rapide coup d’œil au registre de commerce permet néanmoins de constater que Varonis France a déclaré un chiffre d’affaires de 20,4 M€ sur l’exercice clos le 31 décembre 2015. Un chiffre en progression de 56% par rapport à l’exercice 2014 et de 130% par rapport à l’exercice précédent. Et avec 70 personnes dédiées, Varonis France affiche incontestablement l’une des équipes les plus étoffées du marché.

La montée en puissance de l’éditeur se mesure notamment à son attractivité accrue à l’embauche. Le recrutement au cours de l’été de l’ex-country manager de FireEye, Christophe Badot, comme directeur général France, en témoigne. Autre signe extérieur de son aisance : l’éditeur s’apprête à emménager au premier trimestre 2017 à La Défense sur un plateau de près de 1.000 m2 trois fois plus spacieux que ses locaux actuels de Puteaux.

Mais après 8 années de présence, Varonis affiche surtout 800 clients en France, parmi lesquels 35 clients du CAC 40. La France s’est imposée avec le temps comme le deuxième plus gros marché de l’éditeur après les USA. Ses solutions sont relayées par une trentaine de partenaires certifiés parmi lesquels Insight, Orange Business Service, Axians Cloud Builder (ex-APX), Nomios, Advens et Econocom sont les principaux.

Ces derniers comptent pour une bonne part dans l’ascension de l’éditeur. Désormais matures sur ses solutions, « le contrôle de données s’est imposé comme un véritable marché chez eux et ils sont désormais capables de mener des projets de gouvernance de données de bout en bout parfois sur de très gros environnements », témoigne Norman Girard.

Varonis a bâti son fond de commerce sur la gouvernance des données non structurées. Ses solutions permettent de savoir qui a accès à quelles données pour en faire quoi. Par données non structurées, Varonis entend toutes les données qui ne sont pas gérées dans des bases de données, c’est-à-dire les fichiers, les mails, les documents etc. qui sont en général stockés sur des serveurs de fichiers ou des NAS.

Autour de ce socle de base, Varonis propose une quinzaine de modules complémentaires visant notamment à gérer le cycle de vie des données, les migrer, les consolider les purger, les archiver, les classifier (pour distinguer les données critiques des données non critiques ou les données personnelles), assurer la délégation des droits d’accès, etc.

L’éditeur se développe actuellement sur deux axes principaux. Le premier est l’analyse des comportements des utilisateurs. Avec son moteur d’analyse Datalert Analytics, Varonis est ainsi en mesure d’identifier et de contrer les ransomwares et les exfiltrations de données sensibles. Un module que 35% des clients ont déjà acquis et que 30 autres pourcents testent activement.

Le second axe est le Cloud. L’éditeur décline ainsi son offre phare Datadvantage pour Office 365. Un an après sa sortie, ce produit offre le même niveau de fonctionnalités que son produit pour les environnements on premise, selon Norman Girard.

Un dernier axe de croissance est en train de devenir stratégique en Europe avec l’avènement de la nouvelle réglementation GDPR (General Data Protection Regulation) : la classification des données personnelles. Son produit, Data Classification Framework, qui identifie de manière automatique les données personnelles selon les spécificités nationales, commence à enregistrer une traction forte en Europe alors qu’il n’intéressait jusqu’ici que le marché américain.