L’intégrateur a annoncé pour son exercice 2009-2010, un chiffre d’affaires en hausse de 13,5% à 44,2 millions d’euros. Nous faisons le point avec Tiphaine Hersant, directrice marketing & communication.
L’année 2009 fut pour vous riche en rachats et en ouvertures d’agences. Le cru 2010 est-il du même tonneau ?
Tiphaine Hersant : Nous avons ouvert une agence à Arras. Nous étions déjà présent dans le Nord avec notre filiale ATTI. Cependant nous voulions créer une agence regroupant la quarantaine de collaborateurs locaux – techniciens et commerciaux – sous notre marque.
De même, nous envisageons à présent de créer une agence TR Services en région Rhône-Alpes pour regrouper toutes nos compétences sur un seul pôle. Et nous prévoyons également une ouverture dans l’Est. Nous souhaitons développer l’identité TR Services sur toute la France en ayant une homogénéité au niveau de la marque.
Ces ouvertures s’accompagneront de recrutements de commerciaux afin de développer le business.
Toutes vos filiales – je pense à ATTI, à Artelcom – vont-elles adopter l’enseigne TR Services ?
Tiphaine Hersant : Non, Atrelcom et ATTI garderont leur identité.
Vous avez ouvert l’été dernier des filiales à Shangaï et à Belgrade. Un premier bilan ?
Tiphaine Hersant : Ces ouvertures répondaient aux demandes de clients grands comptes qui sont présents dans ces pays. Ces agences sont en phase de démarrage, avec quelques contrats signés. Je n’ai pas de chiffres plus précis à vous communiquer. Il est trop tôt.
Le premier semestre de votre exercice s’était clôturé par une hausse du chiffre d’affaires mais avec un résultat opérationnel négatif. Vous venez d’annoncer fin mars votre chiffre d’affaires annuel qui est en progression. Le résultat opérationnel sera-t-il positif ?
Tiphaine Hersant : Malgré un contexte difficile, nous avons plutôt bien résisté, grâce notamment à ATTI. Les résultats définitifs seront publiés fin juillet. Cependant je peux déjà vous dire que nos investissements – notamment nos recrutements destinés à mieux adresser le segment des PME/PMI et du mid market – pèseront sur nos résultats.
Nous avons également investi pour lancer avec Alcatel-Lucent des solutions télécoms packagées pour les PME/PMI. Ces packs 360 nous permettront de drainer de nouveaux clients.
Ce lancement a été annoncé en mars. Quels sont les premiers retours de vos clients ?
Tiphaine Hersant : Nos équipes viennent à peine de terminer leur formation. Les lancements débutent à peine. Il est encore trop tôt pour avoir des retours.
Votre concurrent Resadia lance une offre de visioconférence par abonnement pour les PME/PMI. Envisagez-vous quelque chose de similaire ?
Tiphaine Hersant : La visioconférence est un axe stratégique. Nous pensons à un pack permettant d’en faire bénéficier nos clients du mid market ainsi que les les PME/PMI. Nous en sommes encore au stade de la réflexion. Toutefois il y a de plus en plus de demandes.
L’année dernière, vous avez quitté l’Afom pour le Syntec Informatique. C’est un choix que vous ne regrettez-pas ?
Tiphaine Hersant : Notre volonté est d’aller plus vers la partie informatique de notre métier. Le Syntec est plus représentatif des intégrateurs de notre taille. Par ailleurs, il est assez moteur dans de nombreux domaines. Il a notamment participé à HIT2010, le salon des TIC dans les hôpitaux. Nous étudions la possibilité d’être présents sur son stand lors de la prochaine édition. Participer à un salon en propre coûte cher.
Le domaine hospitalier vous intéresse donc ?
Tiphaine Hersant : En partenariat avec Aastra nous proposons du triple play dans les cliniques privées. C’est quelque chose qui intéresse beaucoup les domaines hospitalier et hôtelier.
Vous avez racheté Vobiscom, un intégrateur spécialisé dans les solutions Nortel. Comment s’est déroulée la transition vers Avaya ?
Tiphaine Hersant : Très bien. Nous avons d’ailleurs obtenu en mars la certification Avaya Gold.
Et que pensent les anciens clients Nortel du transfert vers la technologie Avaya ?
Tiphaine Hersant : A la mi-juin nous allons informer nos clients de la nouvelle roadmap. Nous accompagnons nos clients. Il n’y a pas de soucis, pas de défection. Cela dit, il s’agit souvent de gros centres d’appels pour lesquels les migrations ne sont pas faciles.
Sentez-vous la fin de la crise ?
Tiphaine Hersant : Cela redémarre doucement. Il y a encore des projets retardés, mais d’autres aboutissent. Cela se débloque plus facilement dans les PME et le mid market. On y sent moins de frilosité que dans les grands comptes.