Le Syntec tique sur la réforme de la taxe profession- nelle que prépare le gouvernement. Il attire l’attention de ce dernier sur le fait que la grande majorité des entreprises de croissance serait pénalisée.

 

« Vous allez mettre en péril les entreprises françaises qui génèrent le plus de croissance ». C’est en ces termes que le Syntec s’est adressé au Président de la République dans une lettre ouverte publiée Le Monde du 22 juillet pour s’opposer au projet de réforme de la taxe professionnelle présenté par le gouvernement le 8 juillet dernier. Un projet qui doit être intégré, au même titre que la nouvelle taxe Carbone, au projet de loi de finance du 30 septembre

D’après les simulations du syndicat professionnel, une grande majorité des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication seraient pénalisées par l’instauration de la taxe sur la valeur ajoutée prévue dans le cadre de cette réforme. Ainsi, toutes les entreprises de services et de logiciels informatiques faisant entre 500.000 € et 7,5 M€ de chiffre d’affaires verraient leur imposition augmenter, parfois d’un facteur 12, explique Viviane Ribeiro, administratrice du Syntec Informatique et présidente de la commission Communication.

Le Syntec souhaiterait que le gouvernement reconsidère son projet de réforme en acceptant de plafonner la taxe, de l’écrêter ou de réduire son assiette. Surtout, il demande à ce que la fiscalité des entreprises de croissance soit appréhendée globalement en tenant compte notamment de la taxe Carbone et du Grand emprunt. Cette revendication fera l’objet d’une prochaine rencontre entre Pierre Nanterme, président de la fédération Syntec, et Christine Lagarde, ministre de l’Economie.