Le développement de datacenters automatisés aura pour pendant chez le constructeur la suppression de 9.000 postes. Toutefois la CFTC croit savoir que la France sera pratiquement épargnée par ce nouveau plan.
HP va développer de nouveaux datacenters automatisés afin, comme l’explique Ann Livermore, exécutive vice-présidente de la division Enterprise Business, de « devenir plus compétitif dans une industrie dominée par IBM et dans laquelle d’autres géants comme Dell et Xerox essayent de s’introduire ». Le constructeur, qui va investir un milliard de dollars dans ce projet, considère que d’ici 5 à 10 ans l’automatisation sera le moteur de l’industrie des services. « La vraie valeur pour le client est l’automatisation », insiste Anne Livermore.
Cette nouvelle orientation passe malheureusement par la suppression de 9.000 emplois dans le monde. Une nouvelle coupe qui intervient après la rationalisation de ces derniers mois, laquelle s’est concrétisée notamment par la fermeture de nombreux centres de données hérités d’EDS. Ce sont d’ailleurs ces mêmes équipes qui feront en grande partie les frais de la nouvelle politique. Certains métiers comme les administrateurs systèmes seraient ainsi particulièrement touchés.
Le constructeur essaye de faire passer la pilule en affirmant que ces suppressions de postes s’étaleront sur plusieurs années, et en annonçant qu’il va en contrepartie recruter 6.000 personnes, notamment des commerciaux et des spécialistes de l’automatisation et du cloud computing. Le constructeur ne donne toutefois pas de précisions sur la répartition géographique des fermetures de postes.
Cependant, d’après la CFTC, la France serait peu touchée par cette nouvelle vague de suppressions d’emplois. « L’impact devrait être assez faible pour deux raisons : nous savons suite au CE Européen qu’en Europe ce sont surtout l’Angleterre, l’Espagne et l’Allemagne qui sont concernées. L’autre raison est l’impossibilité suite à l’accord du 30 juillet 2009 de nouveaux PSE d’ici 2012 », peut-on lire sur le blog de la délégation syndicale CFTC HP.
Malgré tout, il paraît peu probable que cette nouvelle réorganisation soit totalement indolore pour les équipes françaises. On se rappellera en effet que les activités de services ont rapporté au groupe 8,7 milliards de dollars au dernier trimestre, soit 2% de plus qu’en 2009. Un chiffre relativement faible si on le compare à celui d’autres unités comme la division stockage qui a vu son chiffre d’affaires bondir de plus de 30%.
Affaire à suivre donc. Et sur le long, voire le très long terme cette fois.