Atos mettrait il en place un plan de licenciement déguisé chez Bull ? Oui, si l’on en croit l’intersyndicale Atos-Bull (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO) six mois après le rachat de l’ex-fleuron de l’informatique française par la SSII.

Atos projetterait de fermer 4 sites, sur les 5 que compte Bull en Ile-de-France (Issy les Moulineaux, Massy, Saint-Ouen et Cergy-Pontoise), seul l’établissement des Clayes-sous-Bois serait conservé. Ce dernier verrait 150 à 200 de ses salariés transférés au siège d’Atos à Bezons (95). qui accueillerait également au moins 1.000 personnes provenant des établissements fermés. Enfin, 300 personnes rejoindraient Les Clayes-sous-Bois.

 » Le projet prévoit une forte densification des effectifs sur Bezons, qui ne peut accueillir que 400 à 600 places selon la direction, et de nombreux bouleversements sont prévus sur le site des Clayes-sous-Bois qui verrait ses effectifs sensiblement diminués « , s’inquiète l’intersyndicale dans un communiqué

 » Sans modification de ce projet, des situations insupportables en découleraient contraignant de nombreux salariés à la démission. Ce projet dévoilerait alors sa vraie nature : un plan de licenciements déguisé « , indique encore le document.

Les syndicalistes demandent à la direction d’abandonner les projets de transferts, hors volontariat, et d’étudier la possibilité de conserver un site  » à chaque point cardinal de l’Ile-de-France «  afin de minimiser les contraintes liées aux déplacements quotidiens des salariés du groupe.

L’intersyndicale annonce qu’elle appuiera les actions menées par les salariés pour faire aboutir leurs revendications. Elle précise que des débrayages ont déjà eu lieu à plusieurs reprises aux Clayes-sous-Bois, Massy, Saint-Ouen et Cergy-Pontoise.

Bulle emploie 9.200 personnes dans le monde dont 5.300 en France. Atos comptabilise 85.000 salariés dans le monde (y compris Bull), dont 18.000 dans les pays offshore.