Lancé en janvier 2010, le réseau Oseo Excellence sert de caisse de résonance aux témoignages ? et aux difficultés de parcours ? des PME de croissance. Dont près de 300 entreprises du secteur IT.

 

 

 

Au rythme d’un sondage mensuel, sur un thème d’actualité proposé par un ministre (loi Tepa, impact de la crise, simplification administrative, priorités 2010, climat des relations avec les banques et/ou avec les clients), l’initiative Oseo Excellence donne la parole à un panel de PME de croissance. Preuve du besoin de témoigner et d’échanger de ces entreprises qui représentent près de 140 000 salariés, le taux de réponse spontanée à ces sondages flirte avec les 70%.

 

 

C’est ainsi qu’au mois de mai, 17% de ces petites structures signalent la tension accrue et la dureté des négociations (de prix) avec les clients, alors qu’un tiers d’entre elles préfère souligner l’effet stimulant des exigences des clients considérés comme des partenaires de leur croissance.

Faciliter la vie des sociétés à fort potentiel de croissance

Qu’en est-il dans la filière IT? « Ces sondages, tout comme les échanges encouragés par le dispositif Oseo Excellence, n’ont pas de connotation sectorielle », note Bertrand Roze, manager de la communauté numérique Oseo Excellence pour l’agence. Il n’empêche: sur les quelque 1234 PME, membres du réseau à mi-mai 2010, 23% relèvent du secteur TIC (15% informatique et technologies logicielles, environ 3% du secteur télécom, près de 3% du hardware, 2% des technologies internet). Soit près de 300 entreprises à ce jour.

 

 

« A l’origine, en janvier 2010, le cap a été mis sur la constitution d’une communauté numérique de 2000 entreprises, détectées par les chargés d’affaires d’Oseo, afin de répondre au constat récurrent de la difficulté des petites entreprises françaises à accéder au stade de moyenne entreprise», explique Bertrand Roze. Le critère de sélection: le potentiel de croissance de ces entreprises de tous secteurs.

 

 

Au delà du soutien financier et du soutien à l’innovation, qui relève des autres « métiers » d’Oseo, cette mise en réseau vise à détecter ce qui peut faciliter la vie et la croissance de ces sociétés à fort potentiel (croissance à deux chiffres, deux-tiers d’entre elles exportatrices) en partant de leurs besoins déclarés. Quels besoins? « Etre vu, reconnu au delà de l’auto-satisfaction, entendu des pouvoirs publics, et pouvoir échanger », résume Bertrand Roze. C’est la raison d’être et le mode de fonctionnement du site www.excellence.oseo.fr

 

 

Même si cette mise en réseau se veut totalement déconnectée des autres moyens d’intervention d’Oseo (aide à l’innovation, apport de fonds), le fait même de donner écho aux témoignages des petites structures donne lieu à une sorte de relevé barométrique du climat dans lequel évolue ces petites structures qui peut être utile aux divers « métiers » d’Oseo. Dont le dispositif financier de soutien mobilisé par le plan de relance (dont nous ferons le point dans un prochain article).

 

 

Filière Logiciels: premier secteur pour la labellisation FCPI

 

Quant à l’aide à l’innovation, activité traditionnelle d’Oseo, pour la filière IT (technologies logicielles selon la terminologie de l’Agence), elle a concerné 326 entreprises en 2009, pour un montant de 38,58 millions d’euros (montant moyen 157 000 euros). La répartition par type de projets (logiciels infrastructure, embarqués, outils, ou applicatifs, applications verticales, technologies internet) fait partie du suivi sectoriel (synthèse à télécharger sur www.oseo.fr).

 

Autre particularité: la filière « logiciels » est selon Oseo le premier secteur d’activité en termes de labellisation FCPI. Avec 61 entreprises reconnues aptes à accéder au financement des fonds communs de placement réglementés, sur les 311 entreprise labellisées l’an dernier, tous secteurs confondus.