Le grossiste spécialisé dans l’export vers les pays francophones consolide son dispositif sur le continent africain en installant une plate-forme logistique régionale à Abidjan destinée à desservir les pays limitrophes.
A l’heure où certains de ses confrères ont tendance à se retirer du continent africain, MC3 y poursuit ses investissements. Déjà implanté au Sénégal, en Algérie, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, le grossiste finalise l’implantation d’une plate-forme de distribution régionale dans le port d’Abidjan (Côte d’Ivoire) en vue de desservir les pays limitrophes non ouverts sur la mer, à savoir : le Burkina Faso, le Mali et le Niger. « Cette région présente l’avantage de posséder une unité monétaire (le franc CFA), confie Gilles Ferranti, le PDG de MC3. Et le contexte s’y prête en Côte d’Ivoire où la stabilité politique semble revenue ».
Historiquement spécialisé sur les Dom-Tom, le grossiste concentre désormais tous ses investissements sur l’Afrique. La région, qui ne représentait encore que 20% de ses revenus il y a quatre ans, en pèse désormais 50%. Et ce alors qu’il a dû mettre en sommeil son agence de Madagascar fin 2009 en raison de la situation politique et économique. Cette percée sur le continent africain lui vaut d’avoir signé ces jours-ci un contrat de distribution direct avec Symantec pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, en substitution d’Afimex, qui détenait cette carte export jusqu’à sa mise en redressement judiciaire en juin dernier.
Quasiment inconnu en métropole, où il n’héberge que ses activités logistiques, son siège social et sa filiale export, MC3 fait pourtant partie des grossistes français qui comptent, avec 107,5 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2009 (en croissance de près de 8%) et plus de 200 salariés répartis dans une quinzaine d’agences commerciales dans le monde entier. La société est sous contrat avec une quinzaine de marques, parmi lesquelles HP, Microsoft, Epson, Lenovo, Symantec, Lexmark et Eaton/APC… Il propose également une demi-douzaine de marques supplémentaires en sous-distribution.
Sa stratégie est simple : proposer à ses clients de les décharger de toutes les formalités d’importation en implantant des stocks localement. Tous les achats sont centralisés en France avant d’être réexpédiés vers les agences de proximité. Chaque agence est autonome juridiquement et est dirigée par un manager associé au capital. Une stratégie qui semble en tout cas avoir fonctionné jusqu’à présent : créé en 1995, le grossiste revendique désormais plus de 1500 clients dont les deux tiers commandent au moins une fois par mois. Pour l’exercie en cours, il table sur une croissance de l’ordre de 7%.