L’activité de la filiale française du grossiste allemand est en pleine explosion, portée par ses partenariats avec VMware, EMC et Cisco. Les explications de Jörg Speikamp, vice-président et directeur général de Magirus France.

 

Channelnews : Magirus France a achevé son exercice 2010-2011 fin mars. Le groupe ne publie pas ses chiffres mais pourriez-vous au moins nous donner une idée de votre croissance ?

Jörg Speikamp : Magirus France a doublé son chiffre d’affaires en l’espace de deux ans, ce qui représente une croissance de près de 50% sur les deux derniers exercices. Après le passage à vide des années 2007-2008 lié à la vente de notre activité infrastructures HP et IBM et à la restructuration qui avait suivi le rachat d’Alasso, cela marque le retour de Magirus au premier plan.

Quelles sont les activités et les marques qui ont alimenté cette croissance ?

Jörg Speikamp : L’ensemble du catalogue y a contribué. Mais on peut dire que notre activité infrastructures de virtualisation et datacenter s’est particulièrement distinguée, notamment grâce à VMware et EMC, ainsi que l’offre Juniper (notamment sa gamme EX). L’offre d’EMC s’est singulièrement élargie en direction des PME ce qui a eu pour effet d’attirer de nombreux partenaires. Nous pensons ainsi peser 80% du business indirect d’EMC en France et près de 30% de celui de VMware.

 

Et Cisco, avec qui vous aviez signé en février 2010 et pour qui vous deviez recruter un réseau de partenairess orienté datacenters ?

Jörg Speikamp : Le démarrage de Cisco a été un des facteurs de croissance. Tout comme Datacore et Radware qui, bien que de taille plus modeste, ont particulièrement progressé.

 

Outre Cisco, quels sont les fournisseurs à être entrés à votre catalogue et quels sont les événements marquant de cet exercice ?

Jörg Speikamp : Le référencement de Cisco a été un projet énorme qui a mobilisé beaucoup d’énergie. En conséquence, nous n’avons pas multiplié les référencements. On peut toutefois signaler l’entrée de Solarwinds, qui propose un outil de supervision d’infrastructures virtualisées et physiques agnostique très prometteur, et d’Isilon, racheté depuis par EMC. Le référencement de Cisco a également coïncidé avec notre déploiement en régions. Nous avons désormais des commerciaux itinérants qui couvrent l’Ile-de-France, le grand-Ouest, le Nord-Est et le grand-Est.

 

Vous venez également de référencer toute l’offre infrastructures de Dell. Vous êtes à notre connaissance le premier grossiste que Dell mandate sur cette partie de son catalogue en France. Comment s’est formé ce partenariat ?

Jörg Speikamp : En effet. Nous distribuons officiellement ses offres serveurs PowerEdge, stockage EqualLogic et de management Kace. Dell cherchait un VAD pour animer le réseau des partenaires enregistrés qu’il suivait en direct depuis trois ans. C’est une mission de long terme qui marque leur évolution vers un modèle « tier two« . De notre côté, nous souhaitions étoffer notre offre serveurs et stockage dans le cadre de l’adaptation de notre stratégie à l’avènement du cloud.

 

Justement, quels sont vos projets en la matière ?

Jörg Speikamp : Notre positionnement est clair : nous n’allons pas créer et opérer notre propre centre de données mais nous préparons une plate-forme d’achat de solutions packagées et en marque blanche basée sur notre portfolio actuel à destination de nos clients afin qu’ils puissent y puiser les briques nécessaires à la constitution de leur offre. Des accords sont en cours de finalisation.

 

Quels vont être vos axes de développement pour l’exercice en cours et quels sont vos objectifs de croissance ?

Jörg Speikamp : Je ne divulguerai pas nos objectifs mais je dirais que l’année fiscale a bien démarré. Cette année, Cisco sera fortement contributeur à la croissance, de même que VCE, dont nous lançons l’offre. Ce consortium, qui regroupe Cisco, EMC et VMware, est en train de devenir une véritable société avec une équipe et un catalogue produits. En tant que partenaire valeur ajoutée des trois membres du consortium et forts de notre centre d’intégration de Strasbourg et de notre expertise en configuration, nous avons été sélectionné comme partenaire de référence pour assembler les offres VCE et assurer leur distribution.

Vous aviez déjà une offre datacenter-in-a-box, baprisée vBundles, regroupant les briques de ces trois fournisseurs. Quelle est la différence entre cette offre et celle de VCE ?

Jörg Speikamp : vBundles est une offre exclusive Magirus et qui n’embarque que 20 à 100 machines virtuelles. L’offre VCE démarre à plusieurs centainesde machines virtuelles.