La deuxième édition d’un baromètre annuel initié par Tines révèle que 63% des décideur·se·s et praticien·ne·s de la sécurité interrogé·e·s en Europe et aux Etats-Unis ont été victimes d’épuisement professionnel cette année.

Plus de 80% des personnes interrogées estiment que leur charge de travail a augmenté au cours de l’année écoulée. « Les praticiens de la sécurité aiment leur travail mais l’épuisement professionnel fait des ravages », commente Eoin Hinchy, co-fondateur et PDG de Tines.

Les équipes SOC semblent avoir identifié trois principaux obstacles au quotidien : trop de données, trop de tâches fastidieuses et trop d’exigences en matière de rapports. Ces difficultés sont amplifiées par le manque de temps, de budget, d’outils et de personnel. Un quart des personnes interrogées consacrent plus de la moitié de leur temps à des tâches rébarbatives.

Neuf équipes de sécurité sur dix interrogées automatisent déjà au moins une partie de leur travail. La quasi-totalité (93%) des personnes interrogées estime qu’une plus grande automatisation réduirait la pression quotidienne.

55% des répondant·e·s voudraient changer d’emploi l’année prochaine. En causes : l’augmentation de la charge de travail, la réduction des budgets et la pénurie de compétences. Paradoxalement, la proportion de répondants satisfaits de leur emploi actuel est passé de 88% l’année dernière à 99% en 2023.

Pour rappel, un outil d’auto-évaluation du risque de burnout est mis à disposition par Yerbo. Il pose 10 questions en anglais ici.

 

Méthodologie :

Tines a interrogé 900 professionnel·le·s de la sécurité travaillant à temps plein dans des entreprises de 200 employé·e·s ou plus. Près de la moitié (46%) travaillent dans des entreprises de plus de 1.000 employé·e·s. 500 personnes ont répondu aux Etats-Unis, 100 au Royaume-Uni, 100 en Irlande, 100 au Benelux et 100 en Scandinavie. L’enquête a été réalisée en ligne par Sago en mai et juin 2023.