Après une année 2012 sans éclat (+0,7%), le Syntec anticipe une croissance zéro pour le secteur du numérique en 2013 et même une décroissance de 0,9% pour les sociétés de services informatiques.


Le syndicat professionnel des SSII, éditeurs et sociétés de conseil en technologies a dévoilé aujourd’hui les résultats de son enquête semestrielle de conjoncture pour son secteur. Après un premier semestre conforme aux attentes, la chambre professionnelle a constaté une dégradation importante de l’activité au second semestre.

Du coup, au lieu du modeste 1,2% de croissance attendue, le secteur devra se contenter d’un médiocre +0,7%. Et l’année 2013 devrait être dans la même veine que la fin de 2012 : parfaitement stable. Les services informatiques devraient même légèrement fléchir à -0,9% (contre 0% sur 2012), tandis que les logiciels et le conseil en technologies devraient conserver une tendance légèrement positive (+1,3% et +1%).

Dans le même temps l’indicateur de confiance des dirigeants d’entreprises IT se dégrade : il repasse sous la barre des 100 alors qu’il était à 106 en avril et à 122 il y a dix-huit mois. Les entreprises IT notent une dégradation du niveau de leurs commandes et sont désormais plus nombreuses à constater une dégradation de la situation qu’une amélioration. L’indice d’activité ressort à -11 sur le semestre alors qu’il était positif de 20 il y a un an.

Ce ralentissement conjoncturel commence à se ressentir sur les recrutements. Au premier semestre, ils ont été en ligne avec les anticipations, à savoir 35.000 recrutements sur l’année (soit un peu plus de 5.000 créations nettes). Mais la part des entreprises déclarant une contraction de leurs recrutements n’a cessé d’augmenter au cours de l’année, passant de 36% au premier trimestre à 40% au troisième. La tendance est encore à la hausse au troisième trimestre. Du coup, les recrutements pourraient finalement être un peu en deça des attentes.

Pour 2013, le Syntec anticipe une baisse à 20-25.000 embauches. Un ralentissement qui devrait s’accompagner d’une diminution du turn over (autour de 15% contre 20%). Mais si le volumes des recrutements est en baisse, le marché reste marqué par des pénuries persistantes de profils, même si les tensions tendent à se résorber. Ainsi sept entreprises sur dix ayant confié au moins une offre à l’APEC au premier trimestre ont indiqué trois ou six mois après avoir eu des difficultés à trouver des candidats adaptés.

Dans ce contexte morose, le Syntec ne manque pas de souligner malgré tout l’attractivité du secteur IT. Contrairement aux idées reçues, la rémunération brute moyenne du secteur des logiciels et services informatiques est 45% supérieure à la moyenne nationale. Et pour les jeunes diplômés, les chances de trouver un travail à l’issue de leur formation est bien supérieure à la moyenne nationale.