Dans une nouvelle étude portant sur l’évolution des structures IT, Compubase montre que les sociétés de services ont tendance à supplanter des sociétés de distribution toujours plus grosses mais moins nombreuses.

 

En prolongement de son étude de mai dernier sur l’évolution des métiers de l’IT, Compubase vient de publier une étude portant cette fois sur l’évolution des structures IT. La société d’étude a ainsi comptabilisé 5616 disparitions d’acteurs IT en cinq ans, soit 23% des acteurs, pour 4490 créations. Il est intéressant de souligner que les sociétés de services représentent près de 60% des créations alors qu’elles ne représentent que 48% des acteurs IT.

A l’inverse, les revendeurs ne représentent que 24% des créations alors qu’ils représentent encore 32% des acteurs. Les éditeurs représentent 16,5% des créations pour 14,5% des acteurs. A noter également que les constructeurs ne pèsent que 1,4% des créations pour 5,5% du nombre d’acteurs. Preuve, s’il en est, de la concentration du secteur.

Autre signe de cette concentration : l’évolution du nombre de salarié par structure. Le phénomène est particulièrement palpable pour les entreprises de distribution (revendeurs, grossistes) où le poids des structures de plus de 50 salariés est en hausse sensible (plus de 20%) tandis que la proportion des structures de moins de 2 salariés recule de 30%. Toutes tranches d’effectifs confondues, le nombre d’acteurs de la distribution est en baisse de 7,5% sur cinq ans.

Pour les constructeurs, dont le nombre global diminue (-12,5% en 5 ans), le poids de la tranche des 50 à 100 salariés est la seule à progresser, toutes les autres diminuant. Un phénomène que Jack Mandard, pdg de Compubase, attribue à la baisse sensible des effectifs au cours des cinq dernières années. Peu de variation dans la répartition des tranches d’effectifs pour les éditeurs, qui enregistrent en revanche la plus forte progression de leur nombre (+16,5%).

Du côté des services, la proportion d’acteurs de petite et grande taille se renforce simultanément, ce qui corhobore à la fois dynamisme de ce secteur en termes de créations mais également le phénomène de consolidation à l’œuvre pour les grands acteurs. Mais contrairement à ce qui se produit dans la distribution, cette consolidation n’étouffe pas les petits acteurs, analyse Jack Mandard.