Stéphane Richard réorganise le comité exécutif du groupe. L’actuel DRH, Olivier Barberot, est sur le départ. On note toutefois avec surprise l’arrivée de Christine Albanel et du PDG de l’AFP Pierre Louette.


Stéphane Richard imprime sa marque. Le nouveau directeur général de France Telecom, qui conserve par ailleurs la direction des opérations en France, vient de remodeler complètement le comité exécutif du groupe afin explique un communiqué de presse « d’apporter un nouveau souffle à l’entreprise » en promouvant des « talents internes » et en accueillant des personnalités venues de l’extérieur.

Les talents ainsi promus sont l’actuel directeur général adjoint, en charge du secrétariat général Jean-Yves Larrouturou qui devient DG chargé de l’international, Gervais Pellissier, DGA chargé des finances qui conserve ses fonctions mais hérite en plus de la joint-venture avec T-Mobile UK au Royaume-Uni et Jean-Philippe Vanot, directeur exécutif, en charge de l’innovation et du marketing promu directeur général adjoint, en charge de la qualité et de la responsabilité sociale d’Entreprise. Ce dernier présidera par ailleurs un « Comité Qualité » réunissant l’ensemble des fonctions travaillant sur la fiabilité des services et la relation client ainsi qu’un comité de déontologie.

Parmi les autres promotions internes, il faut citer celles du directeur exécutif de la division Réseaux Opérateurs, Vivek Badrinath, qui hérite des services de communication entreprises (regroupant Orange Business Services et la BU Entreprise), du directeur R&D, Thierry Bonhomme, qui tout en conservant ses fonctions prend en charge la division Réseaux, du directeur du marché entreprise France, Jean-Paul Cottet, qui devient directeur exécutif, en charge du marketing et de l’innovation, de la directrice commerciale France, Delphine Ernotte, promue directrice exécutive, adjointe pour les opérations en France, du directeur exécutif en charge du marketing stratégique et de la création du Technocentre, Georges Penalver, qui sera chargé des études stratégiques et des partenariats et du directeur exécutif Europe, Égypte et de la BU Mobile, Olaf Swantee, qui prend en charge la région Europe, au sein de la division International ainsi que les achats du groupe.

 

Le DRH sur le départ


On note par ailleurs que l’actuel DRH du groupe Olivier Barbrerot, quittera son poste avant la fin de l’année pour prendre de nouvelles fonctions à l’international. Il sera alors remplacé par le DRH du groupe Banque Populaire, Bruno Mettling. En attendant, il poursuivra les négociations en cours avec les organisations syndicales « jusqu’à leur terme ». En parallèle il assurera une mission « sur la bonne intégration des filiales pays dans le Groupe et sur le lancement des nouvelles opérations » qui semble annoncer une mise au placard.

Parmi les « personnalités externes reconnues pour leurs compétences et leur expérience » il l y en a une qui fait particulièrement débat : Christine Albanel. Après avoir piètrement géré le dossier Hadopi et avoir montré son incompétence en matière de nouvelles technologies en expliquant à des députés médusés qu’elle utilisait Open Office pour sécuriser son ordinateur, l’ancienne ministre de la Culture est parachutée directrice exécutive, en charge de la communication, du mécénat et de la stratégie dans les contenus, ce qui laisse présager des réunions internes décoiffantes. Et sans doute des relations « surréalistes » avec les fournisseurs de contenus.

L’arrivée de l’actuel PDG de l’AFP, Pierre Louette, qui remplace Jean-Yves Larrouturou au secrétariat général du groupe peut également surprendre. On peut s’étonner en effet que cet énarque abandonne deux ans avant son échéance son mandat à la tête de l’agence de presse. Rue89 nous livre une explication. Le site d’information affirme en effet que Pierre Louette est de plus en plus contesté par les journalistes qui lui reprocheraient de vouloir créer AFP Services, une filiale mélangeant allégrement journalisme et communication.

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas lui reprocher une méconnaissance des TIC puisqu’il fut, en tant que chef de cabinet d’Edouard Balladur chargé du lancement des autoroutes de l’information. Il fut par ailleurs le co-fondateur de l’agence de communication interactive Connectworld, filiale d’Havas. Il contribua également à la création de TPS. Il fut enfin un des dirigeants d’Europatweb, le pôle Internet créé par Bernard Arnault.