Fragilisé par une trésorerie insuffisante mais profitable, l’intégrateur réseaux et télécoms a obtenu d’être placé sous la protection d’une procédure de sauvegarde le 13 février dernier le temps de préparer un plan d’étalement de sa dette (un peu plus de 1 M€) compatible avec ses capacités de remboursement.

Principal revendeur historique des solutions de téléphonie d’entreprise d’Ericsson, la société a connu deux années difficiles en 2007 et 2008 à l’époque où son partenaire a été cédé à Aastra. « Pendant deux ans, nous n’avons reçu aucun nouveau produit ni aucune mise à jour », relate Stéphane Grasset, président d’Imakys.

Pour adapter sa structure de coûts au chiffre d’affaires, la société a créé une dette. Les compléments d’assurance publics et la médiation du crédit lui ont permis de passer sans encombre 2009 et 2010. En 2011, Stéphane Grasset misait sur un coup de pouce bancaire ou l’entrée d’un investisseur au capital. Les banques ont décliné mais deux industriels se sont montrés intéresssés sans toutefois concrétiser. D’où la procédure de sauvegarde.

Une procédure qui n’a pas trop effayé les clients et fournisseurs. « La sauvegarde a été très bien accueillie par les partenaires et les clients, qui ont continué de nous faire confiance, poursuit Stéphane Grasset. Quant aux salariés, ils font preuve d’une forte motivation. Ils ont compris que cela permettrait de sortir l’entreprise de ses difficultés ».

L’entreprise, qui emploie une cinquantaine de collaborateurs (y compris une dizaine d’indépendants), n’a pas besoin d’être restructurée, selon son président. Son carnet de commande est plein et sa marge est bénéficiaire (4% de résultat net attendu cette année). Stéphane Grasset espère présenter sun plan d’apurement de la dette dès mi-mai à l’issue de la circularisation de la dette et obetnir la sortie de la procédure de sauvegarde fin juin-début juillet. Dès lors, plus rien ne s’opposera plus à la prise de participation conçue l’année dernière.