Selon une étude menée par Comm’Back, les systèmes d’exploitation retenus pour les projets informatiques connaissent une forte disparité entre le nord et le sud de la France.

 

Dans l’étude qu’elle vient de publier, après avoir recueilli les avis de plus de 2.500 entreprises de plus de 50 salariés, l’agence de marketing direct Comm’Back montre, que les intentions de projets informatiques et télécoms à court et moyen terme, diffèrent selon que l’entreprise concernée se trouve au nord ou au sud du pays. Sur les 9 premiers mois de l’année 2008, l’étude constate une forte progression (+29%) de ce type de projets, par rapport à la même période 2007.

 

Moins d’Unix, plus de virtualisation

 

Toutefois, il semble que les projets sous UNIX soient en très forte perte de vitesse, voire en quasi disparition pour OS400, au profit de la virtualisation, dans l’ensemble du pays, à part l’Alsace, le Languedoc, le Nord et le Rhône-Alpes. Comme ces régions sont toutes des régions à caractère industriel, «cela peut expliquer ces différences, étant donné que ces entreprises ont souvent besoin d’applications assez spécifiques, qui ne sont pour l’instant disponibles que sur des serveurs Unix. Gageons cependant que cette tendance s’inversera sous peu», annonce l’étude.

 

Linux en perte de vitesse

De même, « les projets de serveurs pour lesquels les choix d’OS ne sont pas arrêtés sont plus nombreux au sud qu’au nord de la France. En effet, les régions du nord de la France (Alsace, Basse et Haute Normandie, Lorraine, Bretagne, Nord, Picardie, Champagne, Ile de France et Pays de la Loire) ont des projets globalement centrés sur des serveurs Windows ou en mode Virtualisation, ce qui limite l’indécision, alors que les régions du sud ont des choix plus ouverts (notamment avec des projets Linux ou clients légers) ce qui explique que les choix d’OS prennent plus de temps une fois un projet serveurs décidé », souligne Comm’Back.

 

Linux n’échappe pas à la règle. Dans le nord, ce type de projet a chuté de -33%. Cette baisse n’est néanmoins pas compensée par le sud de la France, puisque les projets Linux n’y ont augmenté « que » de +14%. Il est donc facile de conclure à une baisse globale des projets Linux de -16%.

 

Clients légers stables, Windows en hausse

 

Les projets clients restent stables avec +3% des projets serveurs (France entière) en 2008 contre +4% en 2007. La base installée de clients profite d’une part de marché globale de +5%. En revanche, les projets Windows sont toujours très nombreux et très importants en nombre de projets. Constat d’autant plus vrai dans le sud, où les projets Windows croissent de +17% sur les 9 premiers mois de 2008 (par rapport à la même période 2007).

 

Enfin, les projets de virtualisation (VMWare par exemple) connaissent la plus forte progression entre 2008 et 2007. Aujourd’hui le nombre de projets de ce type représente +24% du nombre total de projets de serveurs quel que soit l’OS. Ce chiffre est à prendre avec précaution, la virtualisation ne représente aujourd’hui 2% du marché français des serveurs. Au surplus, le nombre de projets recensés en 2007 ne porte que sur 6 mois d’étude et non pas 9 comme en 2008. L’association Windows / virtualisation représente 73% du nombre total des projets déclarés en 2007, voire 81% pour 2008.