Peut-être s’agit-il d’un cas particulier ?

 

Vincent Van Cauteren : Je ne crois pas. D’après mes informations, ces hausses sont en train de se généraliser. Les assureurs-crédits ont d’autant moins de difficultés à les imposer qu’ils sont en situation de force. En France, ils ne sont que trois ou quatre à dominer le marché de l’IT. Et avec l’aggravation de la crise ces dernières semaines, plus aucun n’accepte de prendre de nouveau dossier. Ceux qui ne sont pas d’accords avec ces hausses n’ont d’autre choix que de résilier leur contrat.

 

Pourtant, vous l’avez fait !

 

Vincent Van Cauteren : En effet, depuis le 1er janvier, nous travaillons avec l’espagnol Cesce. Mais nous l’avons fait au bon moment. Aujourd’hui, je ne crois pas que nous pourrions le faire. Je me félicite d’ailleurs de ce choix car cela nous a permis de limiter la hausse de notre prime et surtout de retrouver les encours perdus pour certains de nos clients. Cesce est beaucoup plus proche de la réalité et semble avoir une politique moins court terme que ses concurrents. Mais ça ne règle pas tout.

 

Que pouvez-vous faire pour limiter l’impact de cette crise des encours ?

 

Vincent Van Cauteren : Nous passons beaucoup de temps à étudier les comptes de nos clients afin de leur fournir le cas échéant des encours maison ou les aider à en retrouver ailleurs. Nous avons mis en place à cet effet un comité de crédit en interne qui se réunit toutes les semaines.

 

Qu’attendez-vous de la prochaine réunion du syndicat des grossistes le 16 mars à laquelle vous participez ?

 

Vincent Van Cauteren : Je compte bien profiter de l’occasion pour souligner l’emprise énorme de l’assurance crédit sur l’économie de l’IT et pointer la responsabilité de ses principaux représentants dans le ralentissement actuel de l’activité. Je pense que les pouvoirs publics devraient être plus regardants sur les décisions que prennent ces acteurs.

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