L’intégrateur-hébergeur alto-séquanais avait affiché son ambition il y a déjà un an : atteindre 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2022. Ce qui impliquait de doubler ses revenus en quatre ans. Depuis la crise Covid est passée par là. Mais si le groupe a dû réviser ses prévisions de revenus à la baisse pour cette année, il maintient son objectif de 100 M€ pour 2022.
Constellation est conforté dans son ambition par le succès de sa levée de fonds, finalisée fin mai, pour un montant de près de 10 millions d’euros. « Un montant conforme à ce qu’on attendait », souligne Etienne Besançon, président de Constellation. L’opération mêle apport de fonds propres par augmentation de capital, dette et émission d’obligations convertibles.
À cette occasion, le management de l’entreprise passe de 50% à 70% du capital, et un nouvel investisseur, le fonds d’investissement Cap Horn Finance, fait son entrée au capital. L’actionnaires historique Poulina Group Holding (PGH) demeure à hauteur de 15%. Lors de sa création en 2016, l’entreprise avait déjà levé 5 millions d’euros en fonds propres.
Cette manne devrait permettre au groupe de poursuivre sa croissance et notamment sa croissance externe. Pour arriver à son objectif de 100 M€ de revenus, Constellation doit encore faire grossir de 40 M€ son périmètre d’affaires. Une croissance qu’il compte réaliser moitié en organique et moitié par acquisitions.
Pour rappel, Constellation a multiplié les acquisitions depuis sa création, avalant successivement l’intégrateur de systèmes Evea Group, l’intégrateur réseaux et sécurité Login Sécurité, une partie du fonds de commerce de l’intégrateur lyonnais AS-PC, l’intégrateur orléanais Inetd et la société de conseil Akal Consulting.
Des acquisitions en série qui n’ont pas entamé le potentiel de croissance organique du groupe. Constellation a ainsi achevé son exercice 2019 sur un chiffre d’affaires de 60 M€, en croissance – presque exclusivement organique – de 20 % par rapport à 2018 et bien au-delà des 55 M€ anticipés.
Compte-tenu du contexte, l’exercice 2020 s’annonce plus compliqué. Le groupe est certes au-delà de ses prévisions initiales sur le premier semestre grâce à la très forte prise de commandes enregistrée au premier trimestre. Mais compte tenu des commandes du deuxième et du troisième trimestre, le groupe s’attend à un exercice stable par rapport au précédent.
Etienne Besançon affiche toutefois sa confiance pour la suite : les projets structurants redémarrent et les prises de commandes repartent depuis quelques semaines. Du coup, les embauches reprennent : 25 postes sont actuellement ouverts, ce qui devrait rapidement porter l’effectif au-delà des 250 collaborateurs.