Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration a confirmé sa promesse faite durant la trève des confiseurs d’amender sa circulaire du 31 mai dernier qui limitait l’accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français.

 

Lors d’une réunion avec les principaux responsables des universités et des grandes écoles françaises, il a entériné le principe d’une circulaire complémentaire qui sera envoyée au préfet le 9 janvier et qui les invitera à « faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l’immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l’attractivité du système d’enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau ».

Selon le Collectif du 31 mai, qui s’était formé pour défendre les intérêts des étudiants étrangers, 1.000 d’entre eux se seraient vu refuser un titre de séjour à l’issue de leurs études alors même qu’ils disposaient d’une proposition d’embauche. Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, en avait reconnu 500 cas en novembre.

Une circulaire qui avait particulirement impacté le secteur du numérique à en coire le Syntec, qui l’avait vivement dénoncée lors de sa dernière conférence de presse en novembre. Guy Mamou-Mani, son président avait alors évoqué quelque 6.000 jeunes en attente de leur autorisation de travail et des dizaines de refus déjà avérés.

L’impact avait été d’autant plus important que le gouvernement avait au passage fait sortir à quelques exceptions les métiers de l’informatique de la liste des métiers considérés sous tension, qui permet de déroger aux restrictions sur l’immigration.

Selon Guy Mamou-Mani, cette circulaire était une erreur. Ill indiquait être intervenu à plusieurs reprises auprès des autorités faire valoir le point de vue du Syntec : à savoir que les jeunes pénalisés par ces restrictions administraives étaient recrutés aux mêmes conditions que les ressortissants français et qu’ils ne prenaient pas leur travail.

Reste que l’assouplissement de l’autorisation de travail envisagé par le gouvernement ne s’appliquera qu’aux étudiants étrangers hautement qualifiés dont le niveau sera au moins égal au master 2 ou ayant une compétence spécifique recherchée. À priori, la connaissance approfondie d’un pays ou d’une culture étrangère pourra en constituer une.