La société Arcan, principale structure du groupement Résadia, vient de reprendre son indépendance. Un coup dur pour ce dernier quoi qu’en disent ses dirigeants, alors qu’ils déploient de gros efforts pour recruter de nouveaux associés.

Avec la défection d’Arcan, le groupement de revendeurs perd l’un de ses membres les plus éminents et surtout son principal associé. Adhérent historique d’Arédia (sous l’enseigne Lorinfo), l’ancêtre de Résadia, Arcan était en effet devenu au fil des acquisitions, avec 170 salariés et 32 M€ de chiffre d’affaires, la plus grosse structure du groupe, dépassant d’autres pilliers tels que Intrinsec (filiale du groupe Neurones qui réalisait 18,1 M€ de CA en 2010 pour 140 personnes) ou Scopelec (qui ne compte qu’une centaine de personnes impliquées sur le périmètre d’activités du groupement sur un effectif de 1500).

Une taille qui est probablement à la source du divorce entre les deux parties. « Nous n’avions plus d’intérêts communs », résume sobrement Olivier Macaigne, DG d’Arcan. Ni les offres portées par le groupement (notamment Resalease et Resacloud), ni sa puissance de négociation, ni le partage des bonnes pratiques, ni les opportunités de co-traitance/sous-traitance n’étaient suffisamment compétitives à ses yeux.

« La palette de métiers exercés par Arcan est proche de celle que Résadia propose à l’échelle du groupement », illustre Olivier Macaigne. Surtout, avec 15 à 17 M€ d’achats par an chez les grossistes, Arcan espère bien récupérer à son profit une partie des RFA (remises de fin d’année) jusqu’ici rétrocédées contractuellement au groupement.

Du côté Résadia, on cherche à minimiser l’importance de l’événement. « Arcan était resté jusqu’à présent par sympathie mais il faisait partie des membres dormants qui ne participaient pas au fonctionnement du groupement, explique Gwénolé Josse, son directeur général (et PDG de la société Etit). Son départ – effectif depuis le 1er janvier – ne change rien ».

Avec la sortie d’Arcan, le groupement retombe à 37 raisons sociales, alors qu’il en comptait 39 il y a six mois (l’autre sortie étant celle de Bureau Moderne, racheté par Seb Bureautique, autre membre du groupe, en avril 2010). Mais, alors que l’édition 2012 d’IT Partners s’achève, Résadia, a bon espoir de transformer un certain nombre des contacts noués à cette occasion en nouveaux membres.