L’Autorité de la concurrence (ADLC) a bien perquisitionné Apple France et ses grossistes la semaine dernière, comme nous l’évoquions. C’est ce qu’elle a confirmé aux Echos vendredi dernier.
Le confrère précise que la perquisition a duré 24h00 étalée sur deux jours (mercredi 26 et jeudi 27 juin) mais n’a pas obtenu plus d’informations sur ses tenants et aboutissants. L’incertitude demeure donc sur la question de savoir dans le cadre de quelle affaire intervenait l’ADLC et ce qu’elle cherchait précisémment.
Pour la plupart des connaisseurs de ce marché, il ne fait nul doute que cette perquisition est la suite logique de la procédure engagée par eBizcuss l’année dernière juste avant sa liquidation à l’encontre d’Apple pour concurrence déloyale, abus de position dominante et abus de dépendance. eBizcuss avait alors non seulement saisi le tribunal de commerce mais également l’Autorité de la concurrence. Toutefois, l’avocat qui suit cette affaire pour eBizcuss nous a assuré ignorer la stratégie suivie par l’ADLC dont il a été informé de la démarche par la presse. Difficile donc à ce stade de faire un lien avec l’affaire eBizcuss.
Reste que, la plupart des revendeurs premium Apple l’affirment, c’est bien Apple qui dicte la répartition des produits entre APR. Selon quels critères ? Mystère ! « Même les grossistes, qui jouent habituellement ce rôle de répartiteur, n’ont pas leur mot à dire, et se font taper sur les doigts lorsqu’ils enfreignent les consignes », constate l’un d’eux. C’est ce lien de subornation entre Apple et ses grossistes et les preuves d’un traitement discriminatoire entre revendeurs que cherche probablement à mettre en évidence l’ADLC.