Grève NortelAprès 2 semaines de conflit ponctuées par la mise en place de bonbonnes de gaz – vides – destinées à « faire sauter » le siège de Châteaufort, les salariés de l’équipementier ont mis fin à leur mouvement.

Les salariés de Nortel ont mis fin mardi soir à la grève qui paralysait le siège de Châteaufort depuis 15 jours. La fin du conflit a été voté par la grande majorité (87%) des 266 personnes présentes sur le site lors d’une assemblée générale, après qu’un protocole d’accord ait été conclu entre les représentants du personnel, leur avocat, l’administrateur judiciaire français et les mandataires du liquidateur britannique. Ce document prévoit le versement d’une IAD (aide au départ) immédiate de 9.000 euros ainsi qu’un intéressement aux résultats de ventes de la société en liquidation.

Selon les représentants des salariés cette participation pourrait atteindre entre 20.000 et 40.000 euros. « Dans un souci d’équité, les indemnités sont forfaitaires et donc les mêmes pour tous les employés licenciés, qu’ils soient cadres ou non cadres, quelque soit leur ancienneté et leur date de licenciement », ont déclaré ces derniers.

De son côté, le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, s’est réjoui que l’intérêt des salariés licenciés soit préservé et que l’activité puisse reprendre afin d’améliorer les chances de reprise de l’entreprise. Le ministre, qui lors de sa visite aux grévistes avait invité les parties concernées à se mettre rapidement à la table des négociations, a évoqué plusieurs offres de reprise sérieuses. Rappelons que la date de clôture des offres est fixée au 19 août.

Le protocole doit maintenant être intégré dans la proposition de Plan de Sauvegarde de l’Emploi soumis à l’avis du CE prévu mercredi soir. Ce plan prévoit le départ de 467 personnes sur les 680 salariés de Nortel France.