Dans le cadre de sa fusion avec HP, EDS vient d’annoncer l’entrée en vigueur d’un programme de réduction drastique de ses dépenses qui vient en sus des mesures de réductions d’effectifs déjà annoncées.

 

Avant de partir (voir en bref), Ron Rittenmeyer a eu le temps d’informer les salariés d’EDS qu’ils allaient devoir se serrer la ceinture. Dans un mail adressé à l’ensemble du personnel il a annoncé une série de mesures « destinées à réduire [les] dépenses de manière drastique ». Des mesures justifiées par la mise en œuvre d’actions comparables dans les autres entités de HP et la nécessité de maintenir de bonnes performances dans un contexte de crise.

 

Parmi ces mesures, il est notamment prévu le gel des augmentations programmées en février 2009, la suspension des récompenses liées à la reconnaissance des employés (cartes cadeau, cartes de crédit…), la limitation des recrutements aux seuls positions générant du chiffre d’affaires, la réduction des dépenses de sous-traitance et la limitation des déplacement professionnels.

 

L’usage du treizième mois remis en question

 

En France, les augmentations obtenues dans le cadre de la négociation annuelle il y a deux mois ne devraient pas être remises en question, celles ayant désormais un caractère légal. Mais des formations ont d’ores et déjà été annulées pour ne pas déroger à la mesure de limitation des déplacements professionnels. Et le 22 décembre, les représentants des salariés sont convoqués à un Comité d’entreprise extraordinaire dont l’ordre du jour est la dénonciation de l’usage du treizième mois.

 

Près des deux tiers de l’effectif français pourrait ne jamais intégrer HP

 

Mais les salariés de d’EDS France ne sont peut-être pas au bout de leurs peines, les syndicats redoutant un démantèlement pur et simple de la société. « Lors du dernier CE le mois dernier, la direction n’a pas caché qu’elle souhaitait vendre toutes les activités liées aux applicatifs et aux services associés », témoigne un élu.

 

Un périmètre qui pourrait concerner pas moins de 800 salariés (sur 2 000). Plusieurs candidats potentiels au rachat de tout ou partie de ces activités seraient déjà sur les rangs. HP n’ayant par ailleurs aucunement l’intention de renoncer aux 500 suppressions d’emplois prévues, ce serait près des deux tiers de l’effectif actuel d’EDS France qui pourrait ne jamais intégrer HP.

 

Sur le même sujet :

HP France diffère l’intégration d’EDS

Succès de la mobilisation des salariés HP-EDS