À l’issue de négociations serrées, les syndicats de HPE et les dirigeants CSC se sont entendus sur un accord de méthode préservant le statut social des salariés des entités services HPE devant être transférés dans la nouvelle entité commune CSC-HPE. Cet accord, qui doit être signé définitivement ce lundi 19 septembre, prévoit les mêmes garanties que celles obtenues lors de la séparation des activités PC-imprimantes l’année dernière, apprend-on de source syndicale. Pour l’essentiel, les salariés transférés continueront de bénéficier de convention collective Métallurgie, plus protectrice que la convention Syntec, et des différents accords d’entreprises en vigueur chez HPE. Parmi ceux-ci l’accord GPEC, prolongé jusqu’en 2020, qui stipule qu’en cas de plan social, il soit d’abord fait appel à volontariat avant de procéder à des désignations. Et les éventuels départ devront se négocier sur la base des conditions des précédents plans sociaux.
Pour autant, cette scission est prévue sans impact social annoncé, rappelle-t-on de source syndicale. Du moins en France. Les résultats de l’entité Enterprise Services France, la principale concernée par le projet de transfert, sont apparemment bons. Cette dernière a renouvelé tous ses contrats et ses prévisions d’activité à court terme sont bonnes.
Environ 1.600 salariés issus de trois entités différentes sont concernés par ce transfert. La principale est l’entité HPE Enterprise Service France qui compte 1.400 salariés, issus eux-même des activités services historiques de HP en France et d’EDS France, racheté en 2008. Les deux autres comptent chacune une centaine de salariés. Il y a Alcatel Enterprise Service France, l’entité services dédiée à Alcatel, et CDS, qui fournit du service à HPE. Le transfert effectif dans la nouvelle entité juridique est prévu le 1er mars 2017 en France, soit trois mois après les deux tiers des autres filiales de HP dans le monde. La séparation définitive du groupe HPE est fixée au 1er avril.
La négociation de l’accord de méthode a bien failli échouer cet été, CSC refusant d’accorder les garanties demandées par les syndicats. Mais plusieurs organisations syndicales représentatives ont menacé de faire échouer le calendrier de scission. Quant aux salariés, très inquiets de ce transfert, ils étaient apparemment nombreux à être prêts à se mobiliser.
Après le transfert des activités services, viendra celui de l’activité Software à Micro Focus, qui devrait intervenir dans le courant de l’été prochain en France, pour une séparation effective en octobre ou en novembre. À l’issue de cette opération, qui devrait concerner 250 salariés, le périmètre de HPE en France sera revenu à environ 2.000 salariés.