La société de services nantaise a repris le chemin de la croissance sur l’exercice 2010-2011 après la fermeture sa filiale algérienne en 2010. Forte d’une trésorerie abondante, elle prépare plusieurs opérations de croissance externe.

La société de services et de distribution a retrouvé la forme sur son exercice 2010-2011 clos en juin dernier avec un chiffre d’affaires en progression de 1% à 107,7 M€ et un résultat net de 2,3 M€. L’exercice 2009-2010 avait été marqué par la fermeture de sa filiale algérienne qui lui avait coûté 9% de son chiffre d’affaires, le départ de plus d’une centaine de personnes et une perte nette de 4,65 M€.

L’activité 2010-2011 a notamment été portée par son pôle télécoms France (+17%), les services d’assistance de proximité (+17%) et par l’infogérance grands comptes (+20%). L’infogérance pèse désormais près de la moitié de ses activités récurrentes, soit 34 M€. En revanche, l’activité négoce a reculé, notamment sur le midmarket, et ne pèse plus que 9,4 M€ (hors services associés).

La société s’est employée à simplifier son organisation en fusionnant ses filiales Tibco Retail et Tibco Convergence à Tibco Services, l’entité où sont logées toutes ses activités négoce et services d’infrastructures aux entreprises de plus de 150 postes. « Alors que Tibco Retail était plutôt spécialisé dans le maintien en conditions opérationnelles de leurs systèmes d’encaissement, nos clients de la grande distribution demandent désormais qu’on leur propose une prestation globale d’infogérance », justifie Hélène Kerambloc’h, directrice marketing et communication de Tibco.

D’où l’intégration de Tibco Retail à Tibco Services. Mais si les ressources techniques ont été regroupées, l’équipe commerciale et le pilotage des contrats sont restés dédiés. Même logique de mise en commun des moyens pour Tibco convergence, qui incarnait jusque là l’expertise réseaux et sécurité du groupe. Tibco Services est désormais organisé en deux directions commerciales, l’une en charge des services managés (78% des revenus du pôle entreprises) et l’autre en charge des solutions d’expertises technologiques, c’est-à-dire le négoce et les services associés (conseil, déploiement, intégration…).

Parmi les évolutions notables de ces dix-huit derniers mois, la société a sensiblement renforcé son écosystème de « business partners ». Elle a ainsi signé une quinzaine de partenariats essentiellement avec des intégrateurs de logiciels ayant des compétences en développement tels qu’Expertime, Bewize ou Wygwam… dont elle encapsule les solutions dans ses propres offres.

« De plus en plus, les grands donneurs d’ordre nous réclament un engagement global de prestation y compris sur la partie applicative », explique Frédéric Roulleau, président de Tibco Services. Une voie dans laquelle la société exclut encore de s’engager avec ses propres ressources. « On a fait des essais mais on a eu du mal à faire cohabiter une offre orientée services applicatifs au sein de notre activité pure infrastructures », justifie Frédéric Roulleau. De la même manière Tibco ne souhaite pas devenir hébergeur et cherche toujours un partenaire ayant une réelle capacité à couvrir la gestion de risque et les pertes d’exploitation.

Pour l’exercice en cours, Tibco table sur 110 M€ de chiffre d’affaires (soit +1,8%) et un résultat d’exploitation de 4 M€. Une croissance qui s’entend à périmètre égal car la société prépare des opérations de croissance externe. Forte de 16 M€ de trésorerie, elle vise des intégrateurs réseaux et/ou système de 50 à 100 personnes (8 à 15 M€) pour compléter sa couverture géographique. Une opération devrait être annoncée dans les jours qui viennent. Plusieurs autres dossiers sont actuellement à l’étude.