Lors d’une réunion du comité d’entreprise européen, Alcatel-Lucent a annoncé la suppression de 1.800 postes en Europe, dont 450 en France. La CFE-CGC a tenu à préciser que ces suppressions ne se traduiront pas nécessairement par des licenciements, certains salariés pouvant être reclassés dans des postes occupés actuellement par des sous-traitants ou dans de nouveaux postes ouverts en interne.
Rappelons qu’en décembre, à l’occasion d’un CCE, la direction avait annoncé la suppression de 513 postes, 177 des salariés concernés faisant toutefois l’objet d’un reclassement interne. L’entreprise avait alors annoncé vouloir trouver des solutions pour les 336 salariés restants dans le cadre de l’accord GPEC (Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences) signé avec les syndicats CFDT et CFE-CGC et entré en vigueur cet été. La suspension du contrat de travail pendant la période d’essai chez un autre employeur, l’aide à la création d’entreprise, la mobilité au sein du groupe ou la mise en place de dispositifs permettant la transition professionnelle des seniors figuraient parmi les pistes explorées.
Toutes les filiales européennes n’ayant pas signé à ce jour de tels accord, les suppressions d’emplois risquent d’y être plus douloureuses.
Les autres pays touchés sont l’Italie (450 à 500 postes supprimés), la Belgique (250 à 300 postes), l’Allemagne (150 à 200 postes), la Grande-Bretagne et l’Irlande (150 postes) ainsi que l’Espagne (100 postes).
Si l’on en croit le site TradingSat, l’équipementier s’apprêterait à annoncer des résultats décevants au quatrième trimestre.
Ces annonces coïncident avec la nomination d’un nouveau président pour son activité entreprise. C’est l’actuel vice-président et directeur général de l’activité Solutions Données & Sécurité au sein de la division, Michel Emelianoff, qui hérite du poste laissé vacant par Tom Burns, qui, après 12 années, quitte l’entreprise, officiellement pour des raisons personnelles.